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Quel avenir pour les trains spéciaux de pèlerinages?

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La SNCF fait le bilan de ses actions pour respecter les accords de Lourdes. Mais les trains spéciaux de pèlerinages rencontrent une forte baisse de fréquentation, notamment en Italie. Alors que les accords de Lourdes s’achèveront en 2017.

Alors que les accords de Lourdes sont prévus jusqu’à fin 2017, la SNCF a voulu faire le point sur son engagement à «améliorer en permanence les conditions de voyage des pèlerins». Car ces accords, signés en 2012 pour la période de 2013 à 2017, entre le Sanctuaire, la SNCF ou encore l’Association nationale des directeurs diocésains de pèlerinages, indiquent une série de treize mesures pour faciliter l’arrivée des pèlerins par voie ferroviaire. Ainsi, la SNCF indique qu’elle a financé «80 nouveaux équipements permettant de voyager alité à bord des TGV» en 2014, sous forme de kits. Pour 2016, Éric Marchat, directeur des affrètements de voyageurs, annonce aussi des nouveautés : «Une amélioration de la sonorisation permettant la diffusion de musiques, messes ou messages relatifs au pèlerinage. Nous travaillons à la mise en place de personnel pour garantir la propreté des toilettes, pendant des trajets qui durent parfois plus de 12 heures. Il y a aussi la volonté de réduire les arrêts intermédiaires pour proposer des parcours réduits». Alors, l’entreprise ferroviaire rappelle que «100.000 voyageurs se rendent à Lourdes chaque année en train. En 2015, il y a eu 100 rames de TGV pour les pèlerins français et 150 circulations de trains européens».

Des trains spéciaux italiens en chute libre

Mais cette communication ne doit pas faire oublier de vraies difficultés quant au transport des pèlerins. Notamment pour ceux venant d’Italie, qui reste toujours le premier pays à fréquenter le Sanctuaire après la France. Dans une étude conduite par Atout France, «le nombre de trains spéciaux affrétés est en baisse, passant de 120, dans les années 1993 à 2007, à 40 trains prévus en 2016». Une chute qui s’explique par «la vétusté des voitures de Trenitalia, délais d’acheminement entre 20 et 40 heures». Et le document nuance la circulation de trains européens : «Les coûts de structure prévus pour 120 trains annuels ne sont pas couverts par les 70 trains, dont 40 d’Italie, ce déséquilibre pouvant conduire à facturer des frais supplémentaires à Trenitalia». Même si «les tarifs facturés par la SNCF à Trenitalia n’ont augmenté que de 2% entre 2010 et 2016». À noter, le coût actuel d’un train spécial italien depuis Milan «s’établit à 120.000 € pour 500 personnes transportées».

Même si les réunions pour de nouveaux accords de Lourdes n’ont pas encore commencé, des rencontres ont déjà eu lieu autour des transports à destination de Lourdes. Bruno Vinualès, l’adjoint au développement économique et touristique, a voulu «créer des ateliers pour trouver des solutions visant à recréer du déplacement et que le train soit plus rapide, moins cher et plus confortable». Pour lui, plusieurs enjeux sont sur la table. Concernant les prix, «il faudrait affréter deux rames de 500 personnes chacune pour rendre avantageux le train. Cela pose donc la question que les pèlerinages français deviennent peut-être régionaux et non plus diocésains».

Quels enjeux pour de nouveaux accords ?

Mais surtout, le défi est celui de la «multimodalité», selon Bruno Vinualès. «Il n’y a plus de trains avec couchettes et cela coûte très cher. D’autant plus que les kits de la SNCF ne sont pas suffisants pour plus de trois heures de trajet. Or, les compagnies de bus lourdaises sont équipées et sillonnent déjà l’Europe», pointe-t-il. L’élu conçoit plutôt un système où les personnes lourdement handicapées pourraient voyager en bus adaptés, tandis que les pèlerins se déplaceraient en train. Et, «pour une clientèle avec un pouvoir d’achat plus élevé et qui veut aller vite, il y a les lignes aériennes». Mais, toutes ces propositions requièrent des infrastructures pas tout à fait existantes. L’aéroport est en voie de développement, certes. Mais, quid d’une gare routière à Lourdes ? C’est une autre question que Bruno Vinualès compte bien mettre à l’ordre du jour.

Alexandre Guérin pour LA DEPECHE

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