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Colère des pèlerins du Nord après la SNCF

Ce jeudi matin, dans les colonnes de La Voix du Nord et sur le site internet de ce quotidien, sous le titre « « On rentre de Lourdes, cité des miracles, où l’on a malheureusement oublié de prier pour la SNCF ! », un article n’est pas particulièrement tendre pour la SNCF – Lire ci dessous

«On rentre de Lourdes, cité des miracles, où l’on a malheureusement oublié de prier pour la SNCF !»

C’est une colère rouge qui a envahi les passagers du train blanc-bleu qui revenaient du pèlerinage de Lourdes, mardi soir. À bord ou faisant les cent pas sur le quai d’une gare de Douai dont l’asphalte commençait à chauffer autant que les esprits, les hospitaliers du diocèse de Cambrai et une quarantaine de malades sur lesquels ces bénévoles veillaient depuis plus de dix-huit heures  ! …

Car depuis que les trains de pèlerins ne voyagent plus de nuit, ce qui avait pourtant l’avantage d’être plus apaisant pour les malades, le jour du départ vire au sacerdoce. « On se lève à deux-trois heures du matin, explique Claude, solide sexagénaire et douze pèlerinages au compteur.

Pour réveiller les malades, faire leur toilette, ranger les valises, nettoyer dortoirs et réfectoire… Et embarquer à l’aurore. » Et à 6 h 28, mardi, les blancs bleus cambrésiens étaient fidèles au rendez-vous, à l’instar des verts de Douai, des rouges de Valenciennes, des oranges du Quercitain) et des violets de l’Avesnois. On annonça d’emblée trois quarts d’heure de retard, mais pas de quoi remuer ciel et terre. « D’autant qu’on en a comblé une partie pendant le voyage », précise Claude.


« Comme des bêtes ! »

Mais ça s’est gâté. « Déjà, on n’a pas bien compris pourquoi on transitait par Saint-Quentin, ça n’est pas le tracé habituel. Le train est même passé en gare de Cambrai sans s’arrêter ! On aurait peut-être pu en profiter, d’autant que le convoi s’est immobilisé un peu plus loin. Mais bon… » Finalement, le train des malades arrive à Douai à 19 h 26. Les Cambrésiens, qui savent qu’ils ne redémarreront pas avant une heure, le temps pour l’arc-en-ciel hospitalier de se diluer selon les destinations, en profitent pour servir un potage aux malades et ranger le matériel.

Sauf que leur train restera plus de deux heures à quai. La faute à une panne en gare d’Ostricourt, sur la ligne Lille-Douai-Lens. « Mais ça, personne ne nous l’a dit, peste Claude, dont la voix s’embrume soudain de sanglots. Et pendant ce temps-là, ça a été l’horreur. Les malades ont commencé à gémir, pleurer, crier d’angoisse. Et pour couronner le tout, les voitures ont été plongées dans le noir ! » Chantal Dhaussy, responsable de la délégation cambrésienne, acquiesce : « On a dû débarquer les malades, pour la plupart infirmes, à la lampe torche ! C’est une grâce qu’il ne nous soit rien arrivé de grave… »

On ignore si le diocèse entend donner suite à cette affaire. En attendant, les témoignages ont afflué. Une Cambrésienne de 89 ans confie ne jamais avoir vu ça en cinquante ans de pèlerinage. « On nous a traités comme des bêtes ! », fulmine cette jeune scout. Tandis que Claude, caustique, décoche : « Le pire, c’est qu’on rentre de Lourdes, cité des miracles, et qu’on a oublié de prier pour la SNCF !

» Elle était bien à l’heure, celle-là. • H. Fé.

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