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Foi: ciel, il n’y a plus de miracles!

Un comité de médecins se réunit ce week-end pour évaluer plusieurs cas de guérisons inexpliquées de pèlerins à Lourdes. Mais avec les progrès de la médecine, les miracles se font rares.

Ce week-end à Paris, le Comité médical international de Lourdes (Cmil), qui réunit une fois par an des docteurs et des chercheurs, va se pencher sur 16 cas « jugés sérieux » de guérisons inexpliquées. Des histoires qui peuvent paraître incroyables, recensées par le médecin permanent du Bureau des constatations médicales de Lourdes, une instance unique au monde.

Dans la pile de dossiers à analyser, il y a par exemple celui d’une quinquagénaire américaine qui, après avoir bu de l’eau de la source du célèbre lieu de pèlerinage, a vaincu une grave maladie à l’intestin. Ou celui d’un petit Italien de 6 ans qui, deux mois après un passage à la cité des miracles, a vu disparaître sa malformation aux jambes. Si l’assemblée de scientifiques confirme que le pèlerin a été guéri de «manière inexpliquée en l’état actuel de la science», le dossier sera alors transmis à l’évêque du diocèse du patient. A lui de reconnaître ou non le caractère «remarquable» ou «miraculeux» de la guérison et d’y voir là «un signe de Dieu».

Sur les quelque 7000 dossiers déposés à Lourdes depuis les apparitions de la Vierge, en 1858, à Bernadette Soubirous, seulement 68 croyants ont décroché ce «label» officiel de l’Eglise. Près de la moitié l’a obtenu dans les cinquante premières années ayant suivi les apparitions. Au fil des décennies, le rythme des reconnaissances s’est considérablement ralenti. A tel point qu’on peut se demander s’il y aura à l’avenir des miraculés…

Mgr Jacques Perrier, évêque de Tarbes et de Lourdes, n’a pas la réponse. «Je ne suis pas devin!» sourit-il. Ce qui est sûr, c’est que les guérisons sont au XXIe siècle de moins en moins inexpliquées en raison des progrès de la médecine, de diagnostics toujours plus exigeants et de traitements sans cesse plus efficaces. «Le nombre de maladies considérées comme incurables a diminué», souligne l’ecclésiastique. «La science est de plus en plus scrupuleuse», estime le professeur François-Bernard Michel, coprésident du Cmil, par ailleurs membre de l’Académie de médecine.

Autre certitude : les témoignages de guérison reçus chaque année par le Bureau des constatations médicales de Lourdes sont moins nombreux qu’avant. On en compte une cinquantaine par an dont une vingtaine «vraiment crédibles». «Les gens ont des réticences à s’engager dans une procédure très longue», concède Mgr Perrier. «Il y a aussi la crainte de la médiatisation», avance François Vayne, responsable du service communication des sanctuaires Notre-Dame de Lourdes. Si «l’Eglise ne se précipite pas à reconnaître de miracles», c’est sans doute aussi pour des raisons de vocabulaire. «Dans notre société, le mot miracle est devenu bas de gamme, employé dans des contextes qui n’ont aucune signification religieuse. Aujourd’hui, s’indigne Mgr Perrier, le type qui a gagné au Loto, on va dire que c’est un miracle!»

 

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