Tout n’est pas encore parfait

C’est sous une tonnelle, au terrain Abadie, que les médiateurs des gens du voyage, le commissaire Pouchan et le maire de Lourdes se sont rencontrés, hier, afin d’évoquer le déroulement du pèlerinage.

L’occasion de continuer le dialogue engagé et d’évoquer les petits tracas.

Ce sont notamment les tenues qui ont été évoquées, jugées non adaptées aux cérémonies. Djino, un médiateur, a également mis sur le tapis une remarque qu’il a subi : «On nous a dit qu’on était là gratuitement. Cela met des tensions car les Lourdais croient qu’ils paient pour nous, alors qu’on participe». En effet, les gens du voyage paient 30 € par caravane et leur emplacement sur le marché. Mais Jean-Pierre Artiganave convient que même si la ville ne l’organise pas, «ce pèlerinage coûte cher à la collectivité», soit entre 120.000 et 150.000 €.

Le père Michel Lahet estime tout de même que les gens du voyage sont un moteur pour l’économie. «Une famille m’a confié avoir acheté pour 80 € de souvenirs. En moyenne, nous ramenons 4.000 € aux commerçants locaux.»

Michel Azot, adjoint au maire, relève aussi qu’il y a eu «un bel effort sur le marché, où les étals sont bien rangés et les emplacements nettoyés». «Nous ne voyons plus les choses que nous observions dans le passé au niveau de la consommation d’eau et d’électricité», félicite aussi le maire. Ce fut également l’occasion de voir que les médiateurs ont pris à cœur leur rôle. Et ils essaient d’enrayer le commerce qui se déroule sur le terrain Abadie. Comme le dit Franck d’Ivry, responsable du Pôle sécurité : «L’intérêt du terrain, c’est le pèlerinage, pas le commerce». Malgré de nettes améliorations, quelques points sont encore à améliorer, comme le camping sauvage vers le Lapacca. S. C.