Les évêques réunis à Lourdes pour leur assemblée
Les évêques réunis à Lourdes pour leur assemblée plénière de printemps (15-18 mars 2016) : le discours d’ouverture
Du 15 au 18 mars 2016, les évêques de France sont réunis au Sanctuaire de Lourdes pour leur assemblée plénière d’automne. L’Assemblée plénière des évêques de France permet aux évêques de se réunir, de s’écouter et d’exercer un discernement collégial sur l’actualité de la France, du monde et de l’Eglise universelle. Elle est l’occasion pour les évêques d’échanger, de mieux se connaître et de montrer le visage collégial de l’Eglise en France. Dans son discours d’ouverture, mardi matin, de l’hémicycle du Sanctuaire de Lourdes, Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille et président de la Conférence des évêques de France, a donné les grandes lignes de travail et de réflexion de cette assemblée de printemps 2016.
L’intégralité du discours d’ouverture de Mgr Georges Pontier,
président de la Conférence des évêques de France
LOURDES, MARDI 15 MARS 2016
Nous sommes entrés dimanche dans la quinzaine de la Passion. La semaine sainte est toute proche. L’Église va faire mémoire de la passion, de la mort, de la résurrection du Christ. C’est le sommet de l’année liturgique, le sommet de la vie du Christ : Il célèbre la Pâque avec ses disciples, Il leur lave les pieds en exemple de l’amour qui doit animer les vies humaines. Il leur partage sa prière. Du haut de la croix, Il implore le pardon pour l’humanité ; Il donne sa vie pour cela ; Il s’abandonne dans les bras du Père. Le troisième jour, Il apparaît ressuscité, vainqueur de la mort et du péché. Voilà où se fonde l’espérance chrétienne : nous sommes faits pour Dieu et nous allons en Lui.
Le Jubilé de la miséricorde, les catéchumènes et les chrétiens persécutés
En cette année du Jubilé de la miséricorde, nous rendons grâce pour ce Dieu « lent à la colère et plein d’amour ». « Tout en Lui parle de miséricorde. Rien en Lui ne manque de compassion », écrit le pape François dans la bulle d’indiction de ce jubilé (n°8). Et il ajoute encore : « L’Église a pour mission d’annoncer la miséricorde de Dieu, cœur battant de l’Évangile, qu’elle doit faire parvenir au cœur et à l’esprit de tous. » (n°12) Dans nos différents diocèses, l’ouverture de la Porte de la Miséricorde a été célébrée en présence de nombreux fidèles. Nous nous en réjouissons et y voyons le désir que cette Année Sainte soit pour nos Églises particulières « un moment extraordinaire de grâce et de renouveau spirituel. » (n°3)
Dans la prochaine nuit de Pâques nous témoignerons de cette miséricorde auprès des trois mille adultes qui vont être baptisés. Ils ont reconnu dans le Christ « le visage de la miséricorde du Père ». Ils se sont reconnus aimés de Dieu. Ils ont entre 18 et 80 ans, principalement de 25 à 40 ans. Ils sont de toutes classes sociales, de toutes origines. Cette rencontre du Christ a changé leur vie. Ils savent qu’ils ne sont pas seuls. Leur découverte de la miséricorde de Dieu a réjoui leur cœur, éclairé leur recherche, apaisé leurs rancœurs, orienté leurs chemins de vie souvent sinueux, parfois douloureux. Les voilà conscients d’être fils et filles de Dieu, appelés à vivre un amour fraternel universel. Ils ne s’évadent pas de leur condition humaine. Ils se sentent responsables du témoignage de l’amour de Dieu révélé en Christ ainsi que de l’engagement dans l’avènement d’un monde plus fraternel et plus juste. Ils apportent leur pierre au dynamisme de la vie des communautés chrétiennes qui se laisseront renouveler par la rencontre du Christ Ressuscité en cette nuit de Pâques.
Comment ne pas penser en tout premier à nos frères chrétiens qui, dans le monde, vivent aujourd’hui réellement dans leur chair le mystère pascal : en Irak, en Syrie, au Nigéria, dans d’autres pays d’Afrique et d’Asie particulièrement ? Comment ne pas penser à nos frères Patriarches et évêques de ces Églises qui par leur ministère accompagnent leurs fidèles, encouragent leur témoignage, fortifient leur espérance ? Nous sommes proches d’eux par la prière et par l’action. Nous soutenons de manières diverses des projets en leur faveur et tout spécialement celui de la formation universitaire de 400 étudiants à Kirkouk, projet mené sous la conduite du Patriarche sa Béatitude Mgr Louis-Raphaël 1er Sako et de Mgr Yousif-Thomas Mirkis évêque de Kirkouk et Souleymanieh. Nous voulons par-là parier avec eux sur l’avenir au cœur d’une nuit obscure.
Une fois encore nous voulons en appeler à la communauté internationale pour qu’elle s’engage toujours plus réellement et efficacement dans la résolution politique durable de ces conflits qu’elle a parfois contribué à créer. Des milliers, des centaines de milliers de morts, de déplacés, de désespérés, de vies sacrifiées ! Et que dire de l’action satanique de ce prétendu État Islamique, Daesh, qui par la violence et même au nom de Dieu fait régner la mort et la tyrannie sur ceux qui lui sont soumis ? Pire encore il fourvoie des jeunes de tous pays en leur faisant miroiter un idéal de salut qui passe par leur mort et qui n’est qu’au service de l’aboutissement des ambitions orgueilleuses, inhumaines et cruelles de ses responsables ! Les populations déplacées, chassées de leur terre ancestrale attendent le jour béni de la paix où la vie pourra reprendre en toute sécurité et liberté. Aujourd’hui, elles sont accueillies en tout premier dans les pays voisins, souvent eux-mêmes dans des situations fragiles, où elles connaissent des sorts variés. Il nous faut rendre hommage aux responsables de ces pays, aux populations locales, aux associations internationales qui œuvrent pour leur fournir des conditions de vie les moins éprouvantes possibles. Nous ne pouvons pas dire que nous ne savons pas. Nous en appelons à un sursaut de conscience et à des initiatives concertées et respectueuses de la vie des populations locales. Nous nous réjouissons des perspectives de dialogue en Syrie. Nous en appelons aux responsables de notre pays pour qu’ils soient moteurs dans cette recherche de la paix dans ces régions.
Annoncer le Dieu de miséricorde dans les souffrances de ce monde : Aux Réfugiés en Europe
Cette année de la miséricorde marque la manière dont nous regardons ce qui se passe dans notre pays et ailleurs. Nous voudrions annoncer partout le Dieu miséricordieux, proche, débordant de compassion. Le Pape François nous encourage toujours en ce sens. Il écrit encore « Au cours de ce jubilé, l’Église sera encore davantage appelée à soigner ces blessures, à les soulager avec l’huile de la consolation, à les panser avec la miséricorde et à les soigner par la solidarité et l’attention » Et il poursuit en parlant des blessures de tant de frères et de sœurs : « Que nos mains serrent leurs mains et les attirent vers nous afin qu’ils sentent la chaleur de notre présence, de l’amitié et de la fraternité. Que leur cri devienne le nôtre et qu’ensemble nous puissions briser la barrière d’indifférence qui règne souvent en souveraine pour cacher l’hypocrisie et l’égoïsme» (n°15).
Depuis des mois la réalité de l’arrivée de réfugiés en Europe est l’objet de débats tendus et contradictoires. On le comprend, tellement la question est complexe. Elle affecte les pays européens de manières diverses. A dire vrai, elle frappe d’abord ces milliers et milliers d’hommes, de femmes, d’enfants qui fuient la guerre, la misère, la mort. La peur, le danger, la survie les ont fait fuir leur pays, et s’arracher à leurs racines. Beaucoup meurent sur le parcours d’un avenir rêvé ou bien se retrouvent entre les mains de passeurs sans scrupules. Ceux qui survivent découvrent les entraves mises à la poursuite de leur projet.
Nous voyons bien que les réponses à ce défi sont multiformes. Elles nécessitent une analyse précise. Le concept de « migrants » est devenu englobant : il rassemble sous son nom désormais négatif des réfugiés politiques ou économiques, des populations européennes se déplaçant en son sein, des étudiants étrangers et d’autres encore. Elles sont essentiellement d’ordre politique et de politique mondiale pour rétablir les conditions de la paix dans les pays d’origine. L’Europe, pour sa part, a du mal à trouver des solutions concertées, justes, loin des égoïsmes nationaux qui empêchent les solidarités nécessaires de prendre forme. Le 17 mars aura lieu un prochain sommet entre les dirigeants de l’union Européenne et de la Turquie. Nous voulons redire avec force qu’il ne peut y avoir de solutions qu’humaines, respectueuses des droits de l’homme et qui ne traitent pas les migrants comme une monnaie d’échange ou des pions que l’on pourrait manipuler au gré des intérêts des gouvernements. Il s’agit là d’une question de solidarité et de justice. Les réponses sont enfin de l’ordre de l’engagement des populations européennes. Sont-elles prêtes à accueillir ? L’appel du Pape François voici quelques mois a été entendu dans nos communautés paroissiales et plus largement encore. Beaucoup se sont mis en mouvement pour vivre cet accueil. A ce jour peu de réfugiés sont venus en France. Un élan de générosité et de solidarité serait conforme à notre histoire et à notre foi chrétienne. Nous ne pouvons pas renvoyer l’image d’une Europe repliée sur elle-même et sur ses seuls intérêts. On ne peut pas parler des valeurs auxquelles nous tenons sans les vivre. La ville de Calais cristallise bien des défis en ce domaine, tellement les partenaires pour advenir à des solutions humaines sont multiples. Des avancées sont faites. Des marches en arrière aussi. La population locale est courageuse et généreuse. De belles histoires d’accueil mériteraient de faire la une de nos journaux nationaux ! Nous encourageons les nombreux chrétiens engagés dans cette présence active.
Aux Agriculteurs en difficulté
Voici quelques jours, quinze évêques de diocèses ruraux ont tenu à se rendre au salon international de l’agriculture. Ils partagent sur le terrain de leurs diocèses, comme bien d’autres évêques, les inquiétudes d’un grand nombre, des éleveurs principalement. Ils ont ainsi manifesté l’attention que l’Eglise porte aux difficultés qu’ils rencontrent. Une fois encore ils ont exprimé les dérives d’une économie qui ne met pas l’homme au centre de ses choix. On ne peut pas être sourd aux cris de désespoir de tant d’entre eux qui ont l’ambition de vivre de leur travail en produisant une nourriture saine, tout en respectant la nature et les animaux. Les dérégulations multiples du marché mondial contribuent à fragiliser les conditions de vie des producteurs dans tous les pays. Il est important que chacun se sente concerné par ces questions ne serait-ce que dans sa manière d’acheter et de consommer. Tout en nous réjouissant de l’accord signé sur les changements climatiques lors de la COP 21, nous croyons, avec le Pape François, à la nécessité de réfléchir à une écologie intégrale : « Il n’y a pas deux crises séparées, l’une environnementale et l‘autre sociale, mais une seule et complexe crise socio-environnementale » (Laudato Si’ n°139).
Après les attentats : quelle société ?
Les attentats perpétrés en région parisienne en 2015 ont manifesté la vulnérabilité de nos sociétés et la folie meurtrière dont des hommes sont capables. Une grande solidarité nationale s’est manifestée, mais aussi un sentiment larvé d’impuissance et de peur. Nos responsables politiques ont estimé devoir prendre des mesures de sécurité à la hauteur du danger potentiel. Une réflexion s’est ouverte pour inviter à trouver la juste réponse au risque encouru sans tomber dans des excès qui donneraient la victoire à ceux qui cherchent à nous faire vivre dans la peur ou la division. Souvent ceux qui commettent de tels actes disent le faire au nom d’Allah. Cela ne manque pas d’entrainer des sentiments variés dans la communauté nationale. Cela peut aller du profond malaise à la condamnation de la part des citoyens français de confession musulmane. Cela peut amplifier les peurs que d’autres ressentent par rapport à l’Islam, considéré comme une religion qui serait incompatible avec les valeurs de notre République et de notre histoire. Ici encore se pose à tous les citoyens français la question de la société que nous voulons construire. Nous sommes engagés dans un débat profond, fondamental et nécessaire. La confiance les uns dans les autres doit s’approfondir. L’appartenance à une même nation doit s’appuyer sur un amour commun de notre histoire et de notre aujourd’hui marqué par des diversités entre citoyens plus grandes qu’il y a quelques années. La laïcité invoquée souvent comme la référence ultime ne suffit pas à donner confiance à tous ceux qui ne se sentent pas reconnus dans leurs convictions religieuses ou philosophiques. Le respect nécessaire entre français ne peut pas se fonder sur l’interdiction d’exprimer ses convictions profondes. Ce serait faire le nid des fondamentalismes redoutés. Nous voulons une fois encore plaider en faveur d’un dialogue confiant et exigeant entre nous, tout particulièrement entre chrétiens et musulmans. Le concile Vatican II nous y a conviés et depuis ce temps, l’Église l’encourage et s’efforce de le vivre. Nous-mêmes durant ces jours nous allons échanger sur cette question du dialogue avec les musulmans et poursuivre ensemble notre discernement pastoral. Nous regarderons comment il se déroule, ce qu’il nécessite, les formes qu’il prend, les clarifications qu’il nécessite. L’année 2016 est aussi celle du centenaire de la mort de Charles de Foucauld à Tamanrasset et celle des vingt ans de l’assassinat des moines de Tibhirine. Demandons-leur de soutenir notre recherche du bon positionnement dans ce dialogue nécessaire, complexe et riche.
Notre travail au sujet de la pédophilie
La pédophilie est ces jours-ci remise au cœur de l’actualité médiatique à-travers une histoire ancienne dont les douleurs des victimes que je salue en votre nom restent vives. Une enquête est ouverte à Lyon au sujet des comportements d’un prêtre voici plus de vingt ans et sur les éventuelles responsabilités des autorités ecclésiastiques. Le cardinal Philippe Barbarin a dit clairement son engagement et celui du diocèse à travailler loyalement avec la justice. Je tiens à l’assurer de notre prière et de notre amitié.
Cette question douloureuse de l’attitude de l’Église face à la pédophilie a occupé une partie importante de notre travail lors des deux dernières assemblées de notre épiscopat ici même à Lourdes. Des cas épars, récents ou plus anciens, apparaissent encore chaque année dans nos diocèses. Notre engagement est clair et partagé par nous tous : privilégier l’accueil des victimes et de leurs familles, les inciter à porter plainte, engager les procédures canoniques contre les auteurs de ces actes et travailler en toute loyauté avec la justice de notre pays. Les règles, les bonnes pratiques et les mesures de prévention et d’éducation que nous avons mises en place sont sans équivoque. La cellule de veille sur la pédophilie continue son travail pour répondre aux éventuelles questions nouvelles qui pourraient se poser et pour apporter une aide aux évêques qui le souhaiteraient, notamment pour l’accueil et l’écoute des victimes.
Je tiens à redire ici, en notre nom à tous, que les évêques de France ont une volonté : faire la vérité pour les victimes. C’est cette priorité qui doit guider toutes nos actions dans ces affaires si douloureuses.
Les Journées mondiales de la jeunesse et des questions qui se posent aux jeunes
Dans quelques mois auront lieu les journées mondiales de la jeunesse à Cracovie en Pologne, sur cette terre qui garde les stigmates de la deuxième guerre mondiale, des camps de la mort, mais aussi qui a donné de grands témoins de la foi. Le souvenir du pape Saint Jean-Paul II, fondateur de ces journées mondiales est vivant dans notre Église. Le message au sujet de la miséricorde du Père porté par Sœur Faustine ne cesse de se développer dans le cœur des croyants. Des jeunes du monde entier se presseront à Cracovie. Ils viendront surtout d’Europe à un moment où des tensions la fragilisent. Nous savons d’expérience combien ces journées sont un moment fort dans la vie de ceux qui sont âgés de dix-huit à trente-cinq ans. C’est là que certains voient naître ou se conforter l’appel au ministère de prêtre ou à la vie religieuse. Nous serons nombreux, nous aussi, à aller à la rencontre des catholiques polonais et à celle du Pape François qui ne manquera pas de nous parler du Dieu miséricordieux et de notre tâche d’ouvriers de miséricorde, de réconciliation, d’espérance.
Cette génération est marquée par les difficultés d’entrer dans la vie active et aussi par celle de construire une vie de couple et de famille ouverte à l’accueil de la vie, fidèle et généreuse. Nous déplorons la situation économique mondiale qui rejaillit sur celle de nos pays en privilégiant les leviers d’une compétitivité qui transforme les salariés en variable d’ajustement, et qui est incapable de proposer une juste répartition des richesses à l’intérieur de chaque pays comme entre eux. Que se lèvent des économistes et des hommes d’État qui ouvrent des perspectives d’avenir pour tous, pour les jeunes en particulier et sachent réfréner les logiques financières jamais satisfaites, qui n’ont que faire de l’homme. D’un autre côté, le Synode sur la famille nous a invités à nous investir dans l’éducation affective, relationnelle et sexuelle des jeunes comme dans une préparation au mariage renouvelée ainsi qu’ à un soutien des jeunes couples durant les premières années de leur mariage. Cette mission sera stimulée par l’exhortation apostolique que le Pape François nous donnera en conclusion de ces deux années de travail dans une perspective où la miséricorde saura trouver toute sa place.
Nos frères Orthodoxes
Dans la deuxième quinzaine de Juin, nos frères orthodoxes vivront un événement exceptionnel : le concile panorthodoxe sur l’ile de Crête. Nous savons l’importance des relations entre l’Église Catholique et les Églises orthodoxes. Les rencontres des Papes avec le Patriarche Bartholomeos de Constantinople et celle récente avec le patriarche Cyrille de Moscou en sont un signe encourageant. Notre prière se fait fervente et fraternelle pour que les fruits spirituels qu’ils en espèrent soient accueillis avec courage et humilité.
Conclusion
Jeudi matin nous vivrons une matinée de prière en ce jubilé de la miséricorde. Nous l’implorerons pour nous-mêmes, pour notre Église, pour la société. Que de violences de toute espèce blessent profondément ce temps qui est le nôtre ! Plus qu’un autre il nécessite beaucoup de compassion, de bienveillance, de tendresse, de soutien. Les difficultés familiales et économiques que j’évoquais à l’instant en sont un signe clair auquel on peut ajouter les suicides ou tentatives de suicide de jeunes et d’adultes. Nous sommes malades. Nos sociétés sont malades. Elles ont besoin de retrouver l’humilité, la fidélité, la fraternité. Elles sont dures même si en leur sein beaucoup s’emploient au service des autres. Nous autres, disciples du Christ, nous ne sommes ni découragés ni désespérés. Notre espérance est en ce Dieu qui aime les hommes dont Il est le Père et qui nous a sauvés en Christ. Nous savons qu’Il nous appelle à être l’hôpital de campagne dont parle le Pape François, le bon samaritain de l’évangile, les frères réconciliés que le Père supplie de rejoindre la table festive. En ce lieu de Lourdes beaucoup passent boire à la source qui jaillit du plus profond de nos blessures. La Vierge Marie l’a indiquée à Bernadette. Qu’elle nous y conduise pour que notre Eglise sache creuser des puits de miséricorde et de compassion ouverts à tous ceux qui souffrent. Nous le croyons : sa miséricorde se renouvelle chaque matin. Elle est plus profonde que les blessures de notre humanité. Là se trouve notre espérance, celle du matin de Pâques.
Mgr Georges Pontier, président de la Conférence des évêques de France
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