Comunicazioni

Des condamnés effectuent des travaux d’intérêt général à Lourdes

Georges Binh-Cirlot et Joëlle Colin (à dr.) placent souvent les TIG à la Cité Saint-Pierre de Lourdes. «C'est une manière de les revaloriser et cela évite la stigmatisation », se réjouit Chantal Faletto (au centre). © r. b.

Depuis sept ans, des condamnés effectuent leurs travaux d’intérêt général (TIG) avec les bénévoles de la cité Saint-Pierre de Lourdes. Une réinsertion originale et express.

Tondre la pelouse dans les espaces verts de Pau ou au milieu des fidèles à Lourdes, ce n’est pas vraiment pareil. » La phrase est de Georges Binh-Cirlot, le directeur adjoint du Secours Catholique du département et responsable du bénévolat à la cité Saint-Pierre de Lourdes. Le message, lui, est universel : la réinsertion est plus enrichissante quand elle s’effectue en communauté que lorsqu’elle s’arrête à trente-cinq heures de travail pour une mairie. « Quand ils travaillent aux espaces verts, les condamnés rencontrent peu de gens, regrette Joëlle Colin, la directrice du service pénitentiare d’insertion et de probation (SPIP) des Pyrénées-Atlantiques. Dès qu’ils sortent du travail, ils se retrouvent seuls. » Tout le contraire de leur séjour en Hautes-Pyrénées.
Au jardin, à la plonge ou à la menuiserie pendant huit heures, les « tijes » passent aussi le reste de leur journée au milieu de la communauté. Au final, ce ne sont donc pas huit mais seize heures qui s’effacent de leur peine tous les jours. « Ils effectuent 120 heures de TIG du lundi au lundi », précise Chantal Faletto, la conseillère d’insertion du SPIP 64. Une semaine comptabilisée comme trois et demies, « c’est presque un cadeau » pour elle et « un adoucissement » selon la directrice du SPIP 64. En tout cas, un privilège réservé à de très rares condamnés.

6 à 11 postes par an

Seuls 6 à 11 TIG sont effectués à la Cité Saint-Pierre chaque année. L’établissement n’accueille en effet ces bénévoles d’un autre genre que de février à juin et de septembre à novembre. Basé sur le volontariat, le séjour express est proposé après concertation entre le juge d’application des peines, le SPIP et le Secours Catholique, subventionné pour sa participation.

En sept ans de coopération, aucun incident majeur n’est venu remettre en cause l’initiative. « Sur la soixantaine de TIG que nous avons accueillis, un seul a préféré partir », confie même Georges Binh-Cirlot. « Le fait d’être en TIG quasiment 24 heures sur 24 et la connotation religieuse de la communauté en rebute certains au départ, reconnaît pour sa part Joëlle Colin. Mais la plupart acceptent de venir. »

A la Cité Saint-Pierre, les condamnés aux travaux d’intérêt général ne sont pas contraints de dévoiler la raison de leur venue. Seuls la direction et les responsables du service concerné sont prévenus du caractère imposé de leur présence. Bien que beaucoup promettent de revenir après leur passage d’une semaine, peu ont cependant franchi le pas. « Cela reste une peine, rapelle Joëlle Colin. C’est préventif mais aussi répressif. »

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