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Curé de la paroisse pendant 17 ans

« Je veux souffler et retrouver le calme, peut-être me remettre à la musique et passer enfin un Noël en famille, ce que je n’ai pas pu faire pendant cinquante et un ans. » Voilà les vœux immédiats que formule le prêtre Bernard Saint-Voirin, curé de la paroisse du Sacré-Cœur, à quelques jours de quitter son poste et à quelques mois de faire valoir ses droits à la retraite. En effet, à la fin de l’année, il soufflera 75 bougies. Retour sur ses 51 ans de vie sacerdotale.

Vous êtes à un tournant de votre vie, comment le ressentez-vous ?

Je vis le dernier tournant de ma vie, il n’y en aura pas d’autres et je vis ces instants de grand bouleversement et de déménagement en toute sérénité. Je prends le temps de faire les choses, de trier, de ranger, de me souvenir. Je suis resté 17 ans en poste à Lourdes, d’abord à Saint-Jean-Baptiste, au quartier de Lannedarré, puis ici, au Sacré-Cœur. J’ai fait des belles rencontres et j’ai noué des amitiés avec les Lourdais. Mais Lourdes est différente de toutes les autres paroisses.

Bernadette Soubirous est-elle responsable de cette différence ?

Oui, Bernadette et Marie aussi. Elles ont toujours fait partie de ma vie. Je suis resté 25 années curé en l’église Sainte-Bernadette à Tarbes. J’ai souvent fait référence à notre sainte. Mais j’ai poussé aux Sanctuaires puisque j’occupais le poste de maîtrisien, j’assurais tous les chants des offices. Là, j’ai vu beaucoup de monde se recueillir à ses pieds, beaucoup de monde franchir les montagnes et les océans pour la voir. Puis, ces pèlerins sont montés jusqu’à la paroisse, toute cette foule qui se déplace a bien des motivations, une foi expressive.

Quel était votre rôle au sein de la paroisse ?

L’ensemble paroissial doit trouver une organisation et une harmonie entre les différents services mais je me suis appliqué, tout au long de ma carrière, à poursuivre ce que mes prédécesseurs avaient mis en place : la formation des laïques. Les laïques ne sont en rien des aides du prêtre, même si la quantité et les vocations diminuent, même si on a énormément de travail, ces chrétiens ont une place de baptisés qu’ils doivent se réapproprier. Pour cela, ils doivent apprendre à transmettre.

Le temps le plus fort de votre passage à Lourdes ?

L’année jubilaire 2008 dans son entier parce que j’avais vécu le jubilé de 1958. J’ai pu voir les dimensions et l’extension de la ville. Le passage de 9 millions de pèlerins sur l’année, c’est phénoménal et les faire monter jusqu’à la paroisse fut une grande idée de notre évêque Jacques Perrier. Enfin, recevoir le pape Benoît XVI dans cette église m’a procuré une forte émotion, d’autant que ce jour-là, j’étais missionné par les paroissiens lourdais. Je les représentais, ce fut une joie profonde.

Le prêtre de la paroisse, Bernard Saint-Voirin, fait valoir ses droits à la retraite. Fin décembre, il soufflera 75 bougies. Focus sur 51 ans de vie sacerdotale.

Une famille chrétienne

Né à Besançon en 1935, Bernard est le 3e d’une fratrie de 4 garçons. Deux seront militaires de carrière (comme son père) et médecin, tandis que Jean et Bernard seront prêtres. Avant de terminer sa carrière à Luc, Jean sera prêtre pendant 16 années à Lourdes. Au bénéfice d’une mutation paternelle en garnison de Pau, Bernard ira à l’école à Saint-Joseph puis à Saint-Pé, puis au grand séminaire et sera ordonné le jour de ses 24 ans. « Le contact avec les gens que je rencontrais a fait l’essentiel de ma formation. Une belle école de la vie. » F. D.

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