29 caméras pour centre-ville et sanctuaires

Pour la préfecture, Lourdes est prioritaire en termes de sécurité. À ce titre, la ville a sollicité une subvention exceptionnelle en septembre. En 2016, 22 nouvelles caméras de vidéoprotection seront installées.

«Souriez, vous êtes filmés» devient une réalité à Lourdes. Pas moins de 29 caméras scruteront bientôt faits et gestes dans la cité mariale, sur des périmètres identifiés comme stratégiques par la mairie et la préfecture. Le projet sera conduit jusqu’en 2018. D’ores et déjà, pour 2016, l’installation de 16 caméras autour des Sanctuaires et dans le centre-ville, de la gare au pont Peyramale, suivant les avenues Maransin et Maréchal-Foch, est prévue. Mais aussi 6 caméras en entrée de ville. Les caméras de vidéosurveillance seront en haute définition, équipées de la vision nocturne. Elles seront reliées par la fibre optique au pic du Jer pour que les images soient transmises directement au commissariat de Tarbes, en plus de la «salle de crise» de la mairie de Lourdes. Lourdes est équipée jusqu’à présent de 13 caméras de vidéoprotection, dont «seulement 4 fonctionnent», rappelle Philippe Subercazes, l’adjoint à la sécurité. Le conseil municipal de septembre dernier a sollicité une subvention auprès du Fonds interministériel de prévention de la délinquance, à hauteur de 80 %. Un pourcentage exceptionnel auquel Lourdes a pu prétendre vu son statut de lieu de culte. «La menace terroriste est une réalité sur le territoire et notamment à Lourdes. Les pèlerinages, en particulier le Pèlerinage militaire international, représentent des risques auxquels il faut répondre de manière exceptionnelle», note Anne-Gaëlle Baudouin-Clerc, la préfète du département.

Le chiffre:

383 Mille Euros De participation de l’État, grâce à une subvention de 80 %, par rapport aux 40 % alloués habituellement.

Des emplacements stratégiques

Les emplacements des caméras de surveillance ont été choisis en fonction des lieux représentant le plus de risques. Notamment autour des Sanctuaires, près des portes Saint-Michel et Saint-Joseph, mais aussi sur la place Peyramale, «car lors du pèlerinage militaire, des cérémonies y ont lieu et c’est un point proche de l’église paroissiale où se rendent les pèlerins», remarque la préfète. L’installation est aussi indexée sur les statistiques de lieux de délit. Car «la vidéoprotection sert aussi à lutter contre la délinquance. C’est un outil de prévention puisque là où il y a des caméras, les délits baissent sensiblement. Et cela permet d’élucider des faits graves», note le commandant François Frémaux.

Alexandre Guérin pour LA DEPECHE