6.000 pèlerins sont attendus pour l’Assomption
#Lourdes – A l’encontre de ce que beaucoup craignaient, “nous avons eu plus d’inscriptions que de désistements récemment”, signale Elisabeth de Place, la présidente de l’hospitalité Notre-Dame de Salut. Alors qu’ils étaient 4.000 inscrits en juin pour le pèlerinage de l’Assomption du 12 au 15 août, l’assassinat du prêtre à Saint-Etienne-du-Rouvray semble avoir provoqué un électrochoc.
“Il y a eu une réaction forte, avec 2.000 inscrits supplémentaires en moins d’un mois”, indique le père Fabien Lejeusne, directeur du pèlerinage. Au total, 6.000 personnes sont inscrites pour le pèlerinage du 15-août, dont 300 chrétiens d’Orient, venant de partout en France. L’an dernier, au démarrage du pèlerinage de l’Assomption, 8.061 inscrits avaient été comptabilisés.
Alors, Fabien Lejeusne s’attend encore à recevoir des inscriptions cette semaine. Réunissant près de 30.000 pèlerins l’an dernier, le 15 août cette année pourrait peut-être constituer un phénomène de sursaut de la communauté catholique dans une ambiance plombée par les questions de sécurité.
Un lourd dispositif de sécurité
En parallèle, une cinquantaine de gardes sont postés à l’entrée des trois entrées au Sanctuaire permettant l’accès, contre une douzaine en temps normal. Ces agents de sécurités comptent le renfort d’une dizaine de personnes venant de sociétés privées pour assurer des fouilles systématiques. un dispositif qui provoque déjà quelques files d’attente.
Il faudra aussi s’attendre à voir patrouiller des militaires armés. 27 arriveront le 10 août et circuleront dans l’enceinte du lieu sacré en trois groupes de trois militaires. Une situation inhabituelle et un fait rare.
En tout, Mgr Nicolas Brouwet, l’évêque de Tarbes et Lourdes assure qu’il a fallu “trouver un équilibre entre l’esprit du Sanctuaire et la protection des pèlerins. Il ne faut créer ni psychose, ni angoisse. Nous sommes sereins car nous avons avons fait tout notre possible pour l’être”, soulignant et remerciant ainsi “l’investissement de la préfecture et la collaboration avec la municipalité”.
ALEXANDRE GUÉRIN pour LA DEPECHE
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