Le cachot reste le plus visité
Lourdes et le thermalisme sont deux piliers du tourisme dans notre département. C’est ce que révèlent les chiffres d’une étude du CDDE. Le cachot de Lourdes remporte la palme, avec 296.817 visites en 2010.
Le monde entier semble défiler ici, rue des Petits-Fossés à Lourdes. En seulement 30 minutes, pas moins de six nations sont déjà passées par le cachot : Italie, Allemagne, Norvège, mais aussi des contrées plus lointaines comme l’Australie, la Chine ou l’Inde.
Les chiffres viennent de tomber : en 2010, 296.817 touristes ont visité cet ancien cachot de la prison de Lourdes, où Bernadette Soubirous a vécu avec sa famille de 1856 à 1858. Bien qu’en légère baisse par rapport à 2009 (321.889 visiteurs), le site apparaît tout de même comme un lieu incontournable du tourisme dans notre département, avec près d’un million de visiteurs en trois ans.
Bernadette fait courir le monde
Gratuitement, nombreux sont ceux qui arpentent ce lieu si exigu et si spécial : « Bernadette habitait ici au moment des Apparitions, elle a demandé à sa famille de ne pas s’enrichir grâce à cela.
C’est pour cela que la visite est gratuite », explique Geneviève Pages, une sœur de la Charité de Nevers. En situation précaire, expulsés, endettés, les Soubirous ont ainsi échoué dans cet insalubre cachot de 16 m2, un lieu qui montre la pauvreté de Bernadette, un lieu symbolique, comme l’explique la sœur : « De plus en plus de gens s’intéressent à Bernadette et plus seulement à la Vierge Marie. Ils se tournent donc vers les lieux de sa vie, et suivent l’itinéraire « sur les pas de Bernadette » à travers Lourdes ».
Le 13 septembre 2008, le pape Benoît XVI s’est ainsi recueilli au cachot, lors de son pèlerinage à Lourdes. Bernadette repose dans la chapelle de la maison mère des sœurs de la Charité de Nevers, où elle découvrit sa vocation d’infirmière et mourut le 16 avril 1879.
Aujourd’hui encore et depuis plus d’un siècle, la petite Lourdaise «fait courir le monde», comme lui reprochaient les gardiens de l’ordre public.
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