L’œil d’artiste de Pierre Vincent
Arrivé à Lourdes en 2000, Pierre Vincent, que tous ses collègues journalistes et photographes appellent Pierre, a été embauché comme photographe de l’événementiel au sein des Sanctuaires. Une embauche et un travail dus au hasard sur lesquels Pierre fait un retour.
Quelle est votre région natale ?
Je suis un peu de Pierrefitte par mon père qui est né dans ce village et du département de la Moselle par ma mère. C’est dans cette région que j’ai grandi et que j’ai appris mon métier.
Quel est ce métier que vous exercez ?
J’ai appris la photo à Metz, j’ai passé trois années à la chambre de métiers et avec mon brevet de maîtrise en poche, je suis devenu maître photographe. Je me destinais à travailler dans la publicité.
Comment êtes-vous arrivé à Lourdes ?
Le hasard fait bien les choses, je cherchais un poste d’assistanat et par le bouche-à-oreille, j’ai appris que les Sanctuaires recrutaient. J’ai fait le déplacement jusqu’ici et j’y suis resté, j’ai trouvé un CDI. ça dure depuis onze ans.
Quelle évolution voyez-vous dans votre métier ?
Je suis passé du témoin à l’acteur. Du voyeur au journaliste. Au début, je tapais des photos d’événements, de spectacles, de pèlerins, pour illustrer les articles des journalistes de « Lourdes Magazine », dépanner les journalistes locaux ou nationaux qui n’avaient pas pu venir sur un pèlerinage ou un moment particulier, je devais aussi alimenter la banque de photos des Sanctuaires. Aujourd’hui, je n’attends plus la photo, je vais chercher des sujets, des anecdotes, des situations.
Comment faites-vous ?
Pour cela, je m’invite, je passe du temps avec des pèlerins, des scouts, des malades, des hospitaliers.
Avez-vous toujours leur permission ?
J’essaie de ne pas être intrusif, invasif, je les respecte dans leur foi, leurs prières, leurs larmes, leurs souffrances. J’aborde les sujets avec plus de profondeur. La photo est moins furtive, moins volée, moins superficielle. S’ils refusent, je m’incline.
Est-ce un moyen de mieux les connaître ?
En revoyant les photos, je sais où j’étais, avec qui. Certains, je les revois chaque année. On se salue. On s’appelle par nos prénoms. Avec d’autres, on se sourit, on se reconnaît.
Les projets : les photos à faire
Mes enfants ont fait évoluer ma vie de famille, ma vie professionnelle, mais il me reste beaucoup de photos à prendre selon la saison, la lumière, le soleil, le personnage, l’humeur. Je guette le meilleur coucher de soleil. Être photographe est un travail de chance. Je refais toujours les mêmes mais elles sont toutes différentes, les instants changent.
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