Lourdes se prépare pour le 11 février
À quelques jours du 157e anniversaire de la première apparition de la Vierge Marie à Bernadette Soubirous, la cité mariale sort peu à peu de son sommeil hivernal pour préparer la venue de milliers de pèlerins pour le 11 février.
Les services des Sanctuaires parlent de 20.000 pèlerins attendus cette année. Le 11 février, choisi aussi pour le congrès annuel des organisateurs de pèlerinages à destination de Lourdes et comme journée mondiale du Malade, célébrera le 157e anniversaire de la première apparition de la Vierge à Bernadette, en 1858, à la grotte. L’occasion pour l’hôtellerie lourdaise d’ouvrir à nouveau ses portes, le temps de ce rendez-vous incontournable. La cité mariale se réveille peu à peu et si certains préfèrent préparer leur hôtel seulement quelques jours avant le 11 février, la plupart des hôtels commencent à grouiller de vie. Pour ceux qui ne refermeront pas après, la saison 2015 est lancée. C’est le cas de la Cité Saint-Pierre qui a ouvert le 20 janvier avec l’arrivée des bénévoles venus aider les permanents et qui est fin prête pour recevoir du monde jusqu’au 10 décembre. L’antenne lourdaise du Secours catholique a remis en place son restaurant, les services techniques ont relancé leurs activités et les espaces verts nettoient le parc. «C’est le grand toilettage du début d’année», sourit Jean-François Courtille, responsable de la communication de la cité.
Beaucoup d’annulations
Plus près des Sanctuaires, les draps s’agitent dans les chambres et les chocolatines passent l’examen de la dégustation, les menus sont épluchés et les commandes seront passées dans la semaine. «Les travaux que nous avons engagés sont bientôt finis, confie Sylvie Maisongrosse, responsable de l’hôtel Roc de Massabielle, qui ouvre pour la première fois depuis 2008. Ici, on a surtout fait du ménage. On passe en cuisine cette semaine.» Cette année, pourtant, la tendance n’est pas très positive, selon certains hôteliers. «De notre côté, ça a l’air de tenir côté réservation, explique Sylvie. Mais beaucoup se plaignent des travaux à la Grotte. Ça se sait et on a beaucoup d’annulations.»
«Ce sera un petit mois de février, renchérit Pierre Durand, de l’Hôtel Notre Dame de la Sarte. On ne remet pas du tout en cause les travaux. Il faut bien qu’ils les fassent un jour ou l’autre, mais c’est vrai que cela porte préjudice à l’hôtellerie.»
«Il faut dire aussi que la saison hivernale et la situation économique doivent y faire, relativise Sylvie Maisongrosse, car on fait forcément payer le chauffage… et environ 1.000 € d’hébergement par personne pour quatre jours, c’est sûr que ça fait cher.» Un constat partagé par de nombreux hôteliers pour qui ouvrir cette parenthèse hivernale est «compliqué à gérer». Cuisine, chauffage, etc. «Pour quatre jours, il faut tout remettre en route. Par exemple, à l’hôtel de la Sarte, j’ai 3 000 m2 à chauffer. C’est sûr, c’est spécial. Mais ça fait partie du jeu.» En attendant, le personnel est prêt. Et si Lourdes commence à peine à émerger de l’hiver, la parenthèse sera brève puisque la majorité des hôtels fermeront pour rouvrir à la fin du mois de mars.
En raison des travaux, le passage à l’intérieur de la grotte sera perturbé. Il sera tout de même possible de s’y recueillir.
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