Remise de la Médaille de la Ville à José Bailleul

#Lourdes : Remise de la Médaille de la Ville à José Bailleul ancien hospitalier et fervent chroniqueur de l’histoire de Lourdes

Ce lundi 10 octobre à 17h, dans les Salons de l’Hôtel de ville, a eu lieu une émouvante et sympathique cérémonie de remise de Médaille de la ville à José Bailleul, grand amoureux de notre cité mariale, hospitalier fidèle durant de longues années et chroniqueur infatigable de l’histoire de Lourdes, à la recherche des lieux habités par les personnalités et témoins des Apparitions en collaboration avec l’archiviste du Sanctuaire Mme Pascale Castillo et de l’archiviste de la Ville M. Jean-François Labourie.
Etaient présents les élus, les archivistes, le Curé de Lourdes Jean-François Duhar, les propriétaires lourdais des maisons où habitèrent les témoins des Apparitions, des employés de l’Avé Maria où logent les Hospitaliers, de nombreux amis de Lourdes et du Nord dont est originaire José Bailleul.
Jeanne Montéagudo connue également sous son nom de comédienne Jeanne Montaigu, amie du couple Bailleul a fait lecture de beaux extraits de textes contant la vie de Mme Millet témoin des Apparitions qui accompagna Bernadette à la Grotte le 18 février date de la 3ème Apparition, jour où pour la première fois la Dame parle.

Discours de Mme le Maire Josette Bourdeu

“Mesdames, Messieurs, Cher Monsieur José BAILLEUL,
Il est coutume de dire que l’histoire des Apparitions et la période qui s’en est suivie, ont été gravées dans le marbre par l’abbé Laurentin dans les années cinquante, à l’occasion du centenaire de ces événements. Mais à cette somme, que vous avez su revisiter avec beaucoup de respect et de façon très personnelle, cher Monsieur Bailleul, vous avez ajouté des visages, un quotidien et une géographie que l’urbanisme galopant de notre cité à l’orée du 20ème siècle avait eu tôt fait de gommer ; et vous l’avez fait de la plus belle des manières, en injectant vie et proximité dans ce monument de papier.

Or parmi tous les protagonistes des Apparitions dont vous vous êtes employé à retrouver la trace et les divers domiciles avec une patience de bénédictin, il y a une personne qui vous tient particulièrement à cœur, je veux parler de Mme Milhet.
Mme Milhet, nous la connaissions surtout pour son rôle dans les Apparitions. C’est, en effet, elle qui aurait demandé à Bernadette que la Vierge, encore non identifiée, griffonne son nom sur un morceau de papier !

Au-delà de cette saynète plutôt cocasse des événements de 1858 dans leur retranscription populaire, vous avez choisi de dresser le portrait d’une lourdaise hors-normes et ce, jusqu’à amasser l’équivalent de deux volumineux classeurs qu’elle partage à son grand avantage avec les autres acteurs des Apparitions. Vous avez même rencontré au fil de vos recherches une de ses descendantes, Mme Rixens, ici présente. Sans enfants, Mme Milhet avait adopté la grand-mère de celle-ci.

Alors, pourquoi cette Mme Milhet, plus que le docteur Dozous, le maire Lacadé, le commissaire Jacomet ou la belle chocolatière ? Pourquoi une telle passion pour celle qui, veuve de notaire, fut à vous entendre la « rentière la plus riche de la cité » et chez qui la mère de Bernadette faisait la lessive deux fois par semaine ? C’est tout simplement la faute à une robe ! Une robe de la riche bourgeoise que vous, cher Monsieur Bailleul, jeune couturier de 20 ans qui sera habitué par la suite à travailler pour les plus grandes maisons comme Yves Saint-Laurent ou Pierre Cardin, vous découvrez au détour d’un musée.

Ce jour-là, votre passion pour Lourdes prend une toute nouvelle dimension, beaucoup plus affective, plus personnelle. Cette ville vous la chérissait pourtant depuis l’âge de 10 ans. Originaire du Nord et habitant près de Valencienne, votre 1er pèlerinage, vous l’accomplissez en 54, avec un cousin du pape Pie XII qui habitait votre village.

Cinq ans plus tard, vous devenez hospitalier à l’accueil St-Frai. A ce titre, vous prendrez part durant vingt ans au pèlerinage de Cambrai. Et vous arborez d’ailleurs avec beaucoup de fierté, comme aujourd’hui, un fin ruban bleu où sont épinglées des médailles d’hospitalités, dont une qui, je crois savoir, vous a été remise par les américains.

Enfin, depuis cinq ou six années maintenant, descendant à l’Ave Maria, avec votre épouse, Maryse, qui vous accompagne ici depuis plus de 40 ans, vous passez encore chaque saison à Lourdes plusieurs semaines pour mener vos recherches.

Votre objectif : tenter de retrouver dans la ville actuelle les maisons respectives des différentes personnes liées aux événements de 1858. Une mission qui vous a été confiée par Mme Pascale Castillo, l’archiviste du Sanctuaire et pour laquelle vous venez très régulièrement solliciter notre archiviste à nous, Jean-François Labourie. Sauf erreur de ma part, vous les avez toutes localisées, soit pas moins de 20 lieux. Toutes sauf une : la maison d’Anselme Lacadé, le maire des Apparitions, qui logeait place Marcadal mais on ignore précisément où.
Des plaques indicatives sur chacun de ces domiciles devraient être posées l’an prochain.

Vous êtes, cher Monsieur Bailleul, à n’en pas douter la Mémoire de Lourdes. Notre mémoire vive. Et à ce titre, je suis très sincèrement heureuse de pouvoir vous remettre ce soir la médaille d’honneur de notre ville, sur l’initiative notamment de mon adjointe au culte, Madeleine Navarro. Permettez-moi d’y associer votre épouse, Maryse, qui vous suit avec une fidélité exemplaire dans votre quête depuis tant d’années et qui partage avec vous une passion singulière et précieuse pour notre bonne ville de Lourdes.

Merci, cher Monsieur Bailleul !”

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