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Grégory Turpin : « Tout est possible à Lourdes »

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Le pèlerinage du Rosaire, c’est une première pour Grégory Turpin. Le chanteur de pop chrétienne a été invité par le frère Olivier de Saint-Martin, et est arrivé mardi. A Lourdes, il trouve un monde différent de la société. « Ici, on fait l’expérience de la fragilité, on vient comme on est. C’est la vie réelle. » Depuis, sa semaine se rythme par des rencontres. En trois jours, ce n’est pas moins de cinq conférences que Grégory a données auprès des pèlerins de tout âge. Mardi soir, il s’est retrouvé face à 1500 lycéens attentifs. Les jeunes, un public qui le touche particulièrement, « c’est l’âge où on se construit, où on a pleins d’idéaux. Si on n’est pas accompagné, ces idéaux tombent. » Pendant une heure, il partage son parcours, sa conversion et les doutes qu’il a pu avoir. « Aujourd’hui, j’ai trouvé un équilibre qui me rend heureux, et c’est grâce à la foi. » En faisant confiance à Dieu, il a compris que rien n’était une fatalité. Son histoire surprend, et pour cause, elle n’est pas banale.

Espoirs et désillusions

Grégory a 12 ans lorsqu’il découvre la musique. De nature timide, il trouve un moyen d’expression. Originaire de l’Ariège, il grandit dans une famille de tradition chrétienne non-pratiquante. Deux ans plus tard, en assistant à un concert de Pierre Eliane, Grégory a une révélation. Il est bouleversé en découvrant les textes de Sainte-Thérèse. « J’ai su que Dieu existe, et qu’il allait intervenir dans ma vie ». Il s’engage dans l’aumônerie et sa paroisse. Il termine le collège, et passe un BEP de comptabilité, avant de décider de rentrer au Carmel. « J’étais profondément heureux ». Mais à cause de sa santé fragile, il n’arrive pas à suivre le rythme de la communauté. Grégory quitte cette vie, et s’éloigne de Dieu. « Je lui en voulais, je me disais qu’il aurait pu faire un effort ». Il se consacre à la musique, joue dans les fêtes de villages et des bars et se fait repérer.

Le succès et la chute

Grégory commence à gagner sa vie par la musique. « C’est un moment intense, je le fais sans me poser de questions. » Cette euphorie dure un an, puis il perd pieds : le chanteur tombe en dépression. « J’étais au fond du gouffre, être connu me comblait pas. » Il prend de la cocaïne pour lutter contre sa timidité, et être celui qu’on lui demande. « J’étais très entouré mais j’étais profondément seul. » En 2001, il arrête la musique, et coupe contacts avec toutes les personnes qui l’entouraient.

« Je ne m’empêche pas de rêver »

Des prêtres se trouvent sur son chemin. Il retrouve Dieu, et revient à la musique quatre ans plus tard seulement. « Aujourd’hui, je veux faire de la musique en cohérence avec ma vie ». Grégory Turpin compte cinq albums à son compteur, et un Olympia. Cet été, il a donné un concert sur la scène Krakow beach aux JMJ. Les bénéfices de son dernier album sont donnés à quatre associations . Aujourd’hui, il lutte contre la solitude, et prône la fraternité, « on ne peut pas laisser l’autre faire n’importe quoi. On tolère aujourd’hui qu’on humilie des gens à la télévision, je ne peux pas supporter ça ». Tout son parcours, ses idées, il les partage toute cette semaine. Grégory Turpin va clôturer la dernière veillée du pèlerinage avec un concert à l’Église Sainte-Bernadette, ce soir à 21 heures.

ANNE-CHARLOTTE EVEILLE pour LA DEPECHE

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