La guerre des prix exaspère les hôteliers
Généralement, les hôteliers considérés nantis ne sont pas écoutés. Aujourd’hui, en ces temps de crise, ils dénoncent pourtant certaines pratiques habituelles.
«À l’intersaison, je visite le monde ou bien je file à Cuba», ne se privent pas de raconter certains hôteliers en mal d’aventures et d’exotisme. Tous n’y font pas de la prospection de clientèle. Malheureusement, en ces temps de crise, d’autres préfèrent se contenter de sauter les frontières communes avec le pays et avouent «un manque cruel de ressources». Aussi, les représentants des hôteliers, CPIH et UMIH, Pascal Chardonnet et Benoît Casterot, alertent d’une seule voix «qu’il pourrait bien y avoir des fermetures d’établissements». Et ce pour plusieurs raisons qu’ils détaillent : «La crise, comme on vient de le dire, les pèlerins italiens, espagnols, anglais sont plus durement touchés». Et par ce qui leur hérisse de plus en plus les poils : des pratiques commerciales de «tirages de prix vers le bas pour faire du remplissage, monte au créneau Benoît Castérot, président de l’UMIH Lourdes. Je suis consterné par la direction que prend notre économie hôtelière lourdaise en matière de pension de groupes» et d’expliquer sans langue de bois : «Certaines agences de voyages débarquent tous les jours dans nos hôtels, discutent le prix comme au marché marocain, jusqu’à pratiquer l’intimidation, le chantage, uniquement parce qu’ils ont des groupes de plus en plus désargentés à placer». C’est ainsi que Pascal Chardonnet, président départemental CPIH, a relevé des prix de pension complète à… 21 €! «On enrichit les tour-operateurs et les diocèses à ces tarifs. Il faut que cela cesse».
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