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Les pèlerins au rythme de l’Euro de foot

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#Lourdes – À 18 heures, le match Italie-Espagne sera déterminant pour les deux équipes du sud de l’Europe. L’une d’elles sera obligée de quitter l’Euro de foot. Et à Lourdes, les pèlerins suivront aussi l’événement.

S’il y a bien une ville où se retrouveront de nombreux Italiens et Espagnols à quelques mètres de distance pour suivre le match de 8es de finale au Stade de France d’aujourd’hui, c’est Lourdes. Ces deux nationalités sont celles qui fréquentent le plus le Sanctuaire après les Français, à 30 % pour les Italiens et 8 % pour les Espagnols. Et aujourd’hui, neuf diocèses espagnols sont en pèlerinage dans la cité mariale, dont Séville, Tolède ou encore Murcie. Tandis que, côté Italie, environ 800 pèlerins de Triveneta seront présents. Mais, ici, pas de risques de débordements violents entre «ultras». «Il ne faut pas oublier qu’on est à Lourdes et que les gens viennent avant tout en pèlerinage», remarque Gaetano Pepe, de la communication de l’Unitalsi, l’association italienne de volontariat et de transports et d’accueil des malades.

Pour autant, comme ça a été le cas lors du match opposant l’Italie à la Suède le vendredi 17 juin, l’Unitalsi devrait diffuser le match au Salus Infirmorum où sont hébergés les malades. Car «le football est un sport national chez nous. Il n’y a pas d’autres sports où on gagne souvent et tous les enfants jouent au foot en Italie», sourit Gaetano Pepe. Presque une deuxième religion. Lors du match du 17 juin, près de 300 personnes ont suivi la Squadra Azzurra grâce à un projecteur dans le salon du Salus, alors qu’il y avait 600 pèlerins italiens à ce moment-là à Lourdes. Et l’Unitalsi s’était même arrangé pour déplacer la messe à 17 h 30 au lieu de 15 h 30. Aujourd’hui, en fin d’après-midi, il est aussi probable qu’une bonne partie des pèlerins italiens désertent le chapelet pour suivre leur équipe.

Les pèlerins français : de fervents supporters

Côté espagnol, on peut s’attendre aussi à ce que les pèlerins quittent le Sanctuaire pour se retrouver dans leurs hôtels ou dans des brasseries afin de suivre leur équipe. D’autant plus que «toutes les télévisions sont allumées dans nos hôtels pendant les matchs», reconnaît Sophie Larroze, des hôtels Vinuales qui ont l’habitude d’accueillir plusieurs groupes espagnols. D’autant plus que ce match a un arrière-goût de l’Euro 2012 quand la finale a opposé la Squadra et la Roja, faisant des Espagnols les champions d’Europe.

De leur côté, les pèlerins français ne sont pas en reste. Le dimanche 19 juin, les bars de la partie basse de la ville ont été pris d’assaut par les Lillois venus en tenue d’hospitaliers et maquillés de drapeaux tricolores. Au bar-restaurant Le Versailles, on les a même vus faire la chenille et danser «La Macarena» à la mi-temps.

A. G. pour LA DEPECHE

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