Les sapeurs-pompiers rassemblés dans la foi

Durant quatre jours, les sapeurs-pompiers ont vécu un beau pèlerinage, guidés par leur aumônier, le père Philippe Vanneste

Dans le cadre de leur deuxième rassemblement international, une quarantaine de sapeurs-pompiers ont partagé, à Lourdes, des temps forts d’amitié et de foi. Si, dans l’exercice quotidien de leur métier, ils placent la personne au cœur de l’urgence, ils nous rappellent ainsi la vocation première de toute existence. Confrontée, à l’heure des attentats, à des situations dramatiques et à tant d’appels de détresse quotidiens, la profession est aux premières loges pour témoigner des valeurs d’entraide et de solidarité, ce que souligne le père Philippe Vanneste, aumônier du pèlerinage et lui-même soldat du feu. «On ne peut pas être sapeur-pompier si on n’aime pas les gens. Au cœur de ma mission pastorale, je suis attentif aux collègues comme aux victimes. Au-delà de l’épreuve et de la mort, la foi ouvre à une espérance. à Lourdes, nous sommes réunis pour recharger les batteries : nous donnons un éclairage nouveau à ce que nous vivons, à la lumière de l’Évangile. à travers ma manière d’être, j’essaie de rayonner de ce en quoi je crois et qui fonde ma vie.» Venir à Lourdes en portant les couleurs de la profession ne résonnait-il pas dans son cœur comme un appel ? «Assurément», nous confie le père Vanneste quand, un jour, il a eu connaissance de l’initiative de Francis Galmiche, caporal-chef à la retraite, originaire de Moselle. «Son désir d’organiser un pèlerinage lui a fait remuer ciel et terre. Il a envoyé nombre de courriers, dans toute la France, aux autorités départementales et ecclésiales. C’est ainsi que mon évêque m’a fait connaître ce projet. J’y ai adhéré aussitôt, d’autant que j’avais nourri la même idée par le passé.»

En avril dernier, le père Vanneste a rencontré le pape François à Rome, auquel il a remis le casque des sapeurs-pompiers. Une image qui a fait le tour du monde. Une rencontre vécue dans le prolongement d’une prière formulée en la basilique Sainte-Marie-Majeur, fin 2013, devant une mosaïque de la Vierge : «J’avais alors entrepris des démarches pour rencontrer le pape, mais aucune n’avait abouti. J’ai prié Marie en lui faisant la promesse de ramener des pompiers en uniforme à la basilique. Ce rêve s’est concrétisé. à travers moi, nombre de pompiers ont eu l’impression d’être aux côtés du pape».

Béatrice Rouquet pour LA DEPECHE