Les voyageurs disent au revoir à la Grotte
Lundi matin, le pèlerinage des gens du voyage, commencé le 20 août, s’est clôturé à la Grotte. Cette année, les organisateurs estiment qu’il y avait plus de monde que l’année précédente.
La longue route des gitans, des gens du voyage, des manouches et des gadjés s’est arrêtée à Lourdes, du 16 au 24 août, pour leur 59e édition du pèlerinage. Grands voyageurs, ils sont venus en famille, de toutes les contrées de France, avec leurs maisons roulantes pour ce grand rassemblement dans la cité mariale. Lundi, ils ont dit au revoir à la Grotte où s’est faite la translation de Notre-Dame des Gitans. La région d’Aquitaine a remis la statue à l’Île-de-France pour une année. Lourdes est l’un des grands pèlerinages nationaux des gens du voyage catholiques avec celui des Saintes-Maries-de-la-Mer. «En cette année 2015, nous n’avons jamais été aussi nombreux, avec beaucoup de monde à la procession mariale aux flambeaux et aux chemins de croix. En 1983, venaient 600 caravanes, on a doublé en 2015 avec 1.140 emplacements réservés par la municipalité. Le pèlerinage se transmet de famille en famille avec une motivation très importante. Les gens du voyage ne sont pas des touristes mais des croyants en pèlerinage», souligne le père Michel Lahet, directeur du pèlerinage.
Ils sont venus, ils sont tous là. «Une semaine sans travailler n’est pas facile, cela demande un gros effort financier pour certaines familles. Mais c’est la foi qui nous amène ici à Lourdes, en joie avec la mission». Dans une vie pleine d’incertitudes, les animateurs de la catéchèse se sont retrouvés unis sur trois thèmes qui sont l’appel, le baptême et la mission.
«Il est important que les gitans soient reconnus»
Ce rassemblement de milliers de fervents croyants est organisé par l’aumônerie catholique des gitans et gens du voyage. Cette équipe est accompagnée par Mgr François Jacolin, évêque de Mende, et reconnue par le conseil permanent de l’épiscopat de France. Pour Nadia Seigneur, de l’aumônerie des voyageurs de Tarbes-Lourdes : «Il est important que les gitans soient reconnus dans l’église. Malgré nos différences, il faut vivre ensemble avec les gadjés et manouches tout en respectant la culture de chacun».
Le chiffre : 3 jours > En octobre. Notre-Dame des Gitans se rendra à Rome pour fêter les 50 ans de son couronnement.
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