Lourdes comme ne l’avez encore lu
Rédacteur en chef du site internet des Sanctuaires, notre concitoyen Laurent Jarneau signe un premier livre magistral qui nous emmène sur les pas de Bernadette jusqu’à la Grotte où tout a commencé.A la fois guide et journal de bord, “Lourdes, ambassade du ciel” est un hymne à la vie et à l’amour.Le journaliste nous partage, jour après jour – et sur toute une année ! – ce qu’il vit dans les Sanctuaires au rythme de ses rencontres, de ses lectures, de ses regards et aussi de ses pensées. Il cherche constamment à tirer le meilleur de toutes les situations qu’il observe. Il a tantôt l’oeil de l’expert, tantôt celui du découvreur. Mais une chose demeure tout au long de ces 200 pages qui se lisent d’un seul trait : le miracle de l’espérance humaine.Alors on reprend conscience de la force de notre Lourdes, de sa puissance à transformer le monde.”Lourdes, ambassade du Ciel” : le titre est la reprise de l’une des 365 définitions de Lourdes inventées par Laurent Jarneau et que l’on retrouve dans son livre.C’est un titre fort bien trouvé pour traduire l’une des dimensions essentielles de ce qui se vit dans les Sanctuaires depuis que Lourdes est Lourdes : l’humanité s’y presse comme pour y trouver refuge, l’humanité y accourt comme pour s’y sentir chez elle. Car le Ciel appartient à tous.”Lourdes, ambassade du ciel”, éditions de l’Oeuvre, en vente dans toutes les librairies (aux Sanctuaires, à l’Espace culturel…). Achette sur amazon
Laurent Jarneau, comment vous est venue l’idée d’écrire ce livre ?
J’ai souvent entendu dire que tout avait été écrit sur Lourdes. Quand j’ai commencé à travailler aux Sanctuaires, j’ai beaucoup lu sur Lourdes. Au fil du temps, j’ai découvert que la plupart des livres qui parlaient de Lourdes étaient écrits par des personnes extérieures à Lourdes ou, je vais même jusqu’à le dire, parfois étrangères à Lourdes dans le sens où elles n’ont fait que répéter ou réécrire ce qu’elles avaient déjà lu ou entendu.
Etant amené à aller sur le terrain, au fil des saisons, j’ai rencontré tant de réalités différentes, si riches sur le plan humain, que je me suis dit : tout ce que tu vois, tout ce que tu reçois, tout ce que tu ressens, partage-le au plus grand nombre. Je le faisais déjà avec une caméra, un micro ou un clavier d’ordinateur, mais l’envie de coucher tout cela sur le papier s’est imposé comme une évidence. On ne rejoint par le monde entier avec internet seulement. Je crois à la force du livre, à sa capacité de rejoindre un public qui est peut-être le même, mais à le rejoindre d’une manière différente. L’idée de départ, quand j’ai commencé à écrire, c’était de m’adresser à un lecteur imaginaire que je voyais comme une personne malade, dans une chambre d’hôpital, qui ne serait jamais venue à Lourdes et qui n’y viendrait jamais parce qu’étant trop pauvre et trop éloignée géographiquement. C’est en pensant à cette personne fragile et dépourvue de chances de venir à Lourdes que j’ai pu donner vie à mon texte.
Quel est le public visé par votre livre ?
Ce livre est tout public et je dirais même plus : grand public. Je veux faire goûter au lecteur toutes les saveurs de Lourdes. Si on aime la bonne cuisine, il n’y a aucune raison de faire la fine bouche ! Je dis cela pour vous dire que j’ai donné le meilleur de moi-même dans toutes les pages de ce livre.
Ecrire ce livre m’a demandé beaucoup d’énergie et j’ai découvert qu’écrire un livre, avec mes exigences de qualité, c’était vraiment laborieux et chronophage. Le plus dur, ce fut la fin. Non pas de finir le premier jet mais de tout reprendre pour élaguer les phrases, raccourcir les citations, remplacer un mot par un autre plus judicieux, ajouter une précision, gommer une exagération, vérifier un argument. Ce n’est donc pas tant le travail d’écriture qui m’a demandé des efforts que le travail de finalisation. Pour imager : faire le gros oeuvre fut une balade, finir la maison un labeur. Mais attention, ce n’est pas un livre sur moi ! C’est un livre bâti, charpenté, sur les hommes et les femmes, anonymes pour certains, qui font Lourdes. Moi, je n’ai souhaité être qu’un passeur d’espérance au contact de leurs vies.
Qu’est-ce qui fait selon vous l’un des atouts de votre livre ?
Dans le livre, je cite une philosophe, Simone Weil, qui dit de belle manière que nous passons notre temps à dégrader les mystères de la foi en en faisant des objets de discussion avec des tensions entre nous, bref qu’on se dispute beaucoup sur tout ce qui touche à la foi, à la croyance en Dieu, alors que… Simone Weil retourne complètement nos préjugés en disant que les mystères de la foi doivent simplement être “mystères de contemplation”. C’est bien dit. Je trouve cette pensée extrêmement stimulante et édifiante. Elle permet d’accueillir la réalité spirituelle en plénitude, avec respect, sans rentrer en hostilité les uns contre les autres.
L’accueil de la différence sous toutes ses formes et dans le plus grand des respects me semble être l’une des colonnes vertébrales de Lourdes que l’on retrouve au fil de la lecture du livre. Je suis maintenant persuadé que Lourdes a des leçons de vie à nous donner et que nous devons vraiment nous mettre à son école. Cela suppose beaucoup d’humilité et de désir d’apprendre des autres, en particularité de leurs fragilités.
Lourdes, c’est une école de l’évangile à ciel ouvert !
Propos recueillis par Philippe Subercazes
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