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#Lourdes : les cierges de la discorde

Les nouveaux bougeoirs installés dans le sanctuaire marial suscitent une bronca chez les commerçants de Lourdes… Il y a le feu dans la grotte !

Le torchon brûle entre les commerçants lourdais et les responsables du sanctuaire marial. Depuis que les seconds ont mis en place de nouveaux brûloirs sur les bords du gave où, en 1858, la petite Bernadette Soubirous a déclaré avoir vu lui apparaître la Vierge… leurs ventes de cierges se sont écroulées. « La forme des bougeoirs récemment installés n’est pas compatible avec les bougies qu’ils vendent depuis des années », explique Jean Omnès, historien de la ville, qui a relayé l’information sur sa page Facebook, le 3 avril.

La base conique des porte-bougies empêche d’y fixer les cierges achetés dans les boutiques de la ville haute. « Les commerçants se sont fait houspiller par leurs clients parce qu’ils ne pouvaient pas déposer leurs offrandes », indique ce Lourdais, auteur de plusieurs livres sur la cité mariale. La base des nouveaux brûloirs comporte en effet un large cône en fer qui ne permet d’y emboîter que les cierges vendus, pardon, proposés à l’offrande (3, 6 et 12 euros) par le sanctuaire, lui-même.

Guerre commerciale

« Un dispositif astucieux pour faire en sorte de capter un marché lucratif », note un commerçant de la ville, qui relève que le nombre de pèlerins baisse depuis dix ans (570 000 personnes ont visité la grotte l’an dernier, contre 800 000 en 2005) et que, en conséquence, le sanctuaire fait face, depuis plusieurs années, à des difficultés financières.

Contactée, la direction de la communication du sanctuaire indique que ce chantier s’inscrit dans le « Projet Grotte cœur de Lourdes » qui vise à proposer aux pèlerins « un cadre propice à la prière ». Les nouvelles « Chapelles de lumière » constituent, selon son communiqué, « une proposition spirituelle nouvelle. Il s’agit de permettre à chaque pèlerin de pouvoir déposer son cierge et vivre un temps de prière à ce moment-là. Les anciens brûloirs, trop techniques et obsolètes, n’ont donc pas pu être replacés. »

Quid de la concurrence ?

Détail amusant, c’est la société La Ciergerie lourdaise qui a obtenu l’exclusivité de la fabrication des cierges adaptés au nouveau support. Or, cette entreprise qui réalise, bon an, mal an, 1,5 million d’euros de chiffre d’affaires a été dirigée jusqu’en 2004 par la mère de l’ancien ministre Philippe Douste-Blazy. La famille de l’ancien ministre détient toujours une part importante de son capital. La direction de l’entreprise, contactée le 4 avril, n’a pas donné suite à nos demandes d’interviews.

Inutile de préciser que l’installation de ces nouveaux brûloirs provoque une bronca chez les propriétaires de boutiques d’objets de piété dans la ville qui n’ont pas, à ce jour, pu s’approvisionner en cierges « compatibles ». En attendant, les fidèles déçus échangent leurs cierges dans la grotte ou tentent, tant bien que mal, d’installer leurs bougies de guingois sur les supports. Les feutiers qui doivent nettoyer ces brûloirs pestent, car la cire qui dégouline se fixe profondément sur les brûloirs. « On ne les a même pas consultés ; on ne leur demande d’ailleurs jamais leur avis. Tout ça est décidé en haut lieu à l’évêché. Ce mépris du petit personnel est juste scandaleux dans l’Église catholique », peste l’un d’entre eux.

« Une proposition est en cours d’élaboration pour que les sociaux professionnels de Lourdes puissent s’adapter à ce changement », élude-t-on simplement du côté du sanctuaire.

Merci a LePoint.FR

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