#Lourdes – Prévention du suicide
Prévention du suicide : des galets et de l’attention «pour la vie»
Le pèlerinage pour la vie et la prévention du suicide se déroule actuellement à Lourdes. Une vingtaine de participants se retrouve ensemble au couvent des dominicaines, entre discussions et prières.
Contrairement au Petit Poucet, ils ne sèment pas des cailloux là où ils passent. Au contraire, les galets qu’ils portent durant leurs déplacements, les participants du pèlerinage pour la vie et la prévention du suicide les conservent bien précieusement. Des galets où sont inscrits le prénom et l’âge de personnes «suicidaires» que ces 18 pèlerins ont rencontré durant l’année, certains marqués d’une croix blanche s’ils sont passés à l’acte. «Ça interpelle les gens que nous croisons, qui nous demandent ce que c’est. Certains nous parlent de leur neveu ou leur sœur qui s’est aussi suicidé», explique Sandrine, la fondatrice, avec le père Éric Lestage, de ce pèlerinage «petit» mais marquant. Elle-même suicidaire : «J’en suis arrivée à me dire que venir à Lourdes n’était plus pour moi car ça se passait mal». Mais Éric Lestage a décidé de l’appuyer pour créer un pèlerinage spécifique. Il s’est lui-même investi, d’abord en autodidacte, à l’écoute des personnes suicidaires, prenant à bras-le-corps cette situation.
La plupart des participants viennent du Sud-Ouest : des Landes, où Éric Lestage officie; de Gironde, de Pau ou de Perpignan. Certains d’entre eux ont un proche qui s’est suicidé ou a fait une tentative, tandis que d’autres, par leur travail dans l’enseignement ou le secteur médico-social, y sont confrontés.
«L’union fait la force»
Durant ce pèlerinage de quatre jours, qui en est à sa 13e édition, bienveillance et petites attentions sont au centre des préoccupations. Sandrine s’en réfère à des «anges gardiens» durant le pèlerinage. «Nous le sommes tous un peu car nous veillons les uns sur les autres. Il y a toujours besoin d’un regard ou d’une attention pour maintenir en vie ceux qui sont suicidaires», partage Françoise. Et pour chaque participant, venir en pèlerinage est vécu comme une nécessité : «Nous n’avons pas toujours un écho dans notre famille ou avec nos amis. Ici, l’union fait la force», assure Alain.
Des retrouvailles d’autant plus importantes que, parfois, ces pèlerins ont aussi l’impression de se confronter à un mur dans l’Église. «C’est un tabou», assure Sandrine, qui a parfois été interdite de certains rites parce que «suicidaire». Mais lors de ce pèlerinage, les choses ont changé. «Nous avons été reçus par le recteur André Cabes qui s’est montré très ouvert à notre pèlerinage», indique Éric Lestage.
Une bonne nouvelle, alors que l’association qui organise cette rencontre, La Lumière de Raphaël, se dit prête à investir toutes les institutions catholiques, paroisses, lycées, collèges, pour «donner de l’information, discuter, briser le tabou», fait savoir Agnès.
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