Un pèlerinage appelé «sourire»
Le pèlerinage de Lourdes Cancer-Espérance (LCE) se tiendra du 21 au 25 septembre. 5.500 pèlerins sont attendus pour ce 25e anniversaire. La présidente de LCE en parle.
La présidente nationale de Lourdes Cancer-Epérance, Marie-Claude Aizpurua, explique ce moment fort.
Pouvez vous décrire ce pèlerinage ?
Il est programmé la troisième semaine de septembre et est celui qui exprime le plus sincèrement la maladie des gens. On sait que parler de son cancer n’a pas toujours été admis dans la conversation. On le présente encore comme une longue maladie que l’on veut cacher. Pourquoi ? Ne dit-on pas que quelqu’un est cardiaque ? On sent encore que cette maladie dérange et fait peur.
À l’occasion de ce 25° anniversaire, combien d’adhérents ?
Notre association a débuté à reculons, toujours à cause de ce non-dit, mais aujourd’hui, quelques verrous ont sauté et on compte à travers la France, la Belgique, Monaco, le Luxembourg, près de 9.000 adhérents, ce qui témoigne de l’engagement des 75 délégués qui, durant toute l’année, font preuve de grand bénévolat pour rompre l’isolement face à la maladie. On n’a d’ailleurs pas assez de bénévoles, nos portes sont ouvertes. Il y a à donner et encore plus à recevoir.
Que donnez-vous, que recevez-vous ?
Cette association est bien sûr née d’expériences personnelles, de maladies, de chagrin, de disparition. Fort de nos expériences, on peut mieux s’intéresser aux autres, les écouter, les accompagner moralement et financièrement. Personnellement, tant que je me sentirai utile, j’assumerai mes fonctions. Mais avec les malades, anciens, actuels, on garde espoir, on se comprend, les gens ont besoin de parler de leur mal, de leur souffrance. On fait bloc avec les familles, par petits groupes.
Que proposez-vous aux pèlerins ?
Les équipes hospitalières jouent un rôle essentiel dans le déroulement de ces journées. Elles portent la gaieté, on tient d’ailleurs à rappeler et à conserver le surnom de « pèlerinage du sourire », car au-delà de la peine et de la souffrance qui émanent de ce pèlerinage, la beauté et la fraternité se dégagent de ces moments préparés par les délégations. Les « carrefours » sont aussi des instants de paroles pour les malades et pour les familles qui ont du mal à porter le poids de la maladie, à la verbaliser.
Quels sont les espoirs des pèlerins au bout de 4 jours à Lourdes ?
On sait que 60 % des cancers guérissent. Si ceux qui viennent à Lourdes ne sont pas de ceux-là, on voit repartir les plus vaillants les yeux remplis d’espoir d’aller un peu plus loin, chargés d’énergie pour affronter demain et peut-être guéris de l’intérieur. À ce jour, on a 850 demandes de fauteuils roulants. On est heureux d’avoir résisté à la tentation d’abandonner notre action ou de ne la programmer que tous les cinq ans. L’espoir est un beau moteur.
Du 21 au 25 septembre
Mardi 21 septembre : à 20 h 45, célébration à Saint-Pie-X
Mercredi 22 : à 10 heures, conférence du médecin à Sainte-Bernadette. De 14 h 30 à 16 heures, célébration à Saint-Pie-X. à 17 heures, procession eucharistique.
Jeudi 23 : à 10 heures, célébration à Saint-Pie-X. De 15 heures à 17 heures, carrefours. à 21 heures, procession mariale.
Vendredi 24 : De 14 heures à 16 heures, célébration. Onction des malades à Saint-Pie-X. à 16 h 30, réunion des laryngectomisés (salle Sempé).
Samedi 25 : à 9 heures, célébration à Saint-Pie-X. à 10 h 45, lâcher de ballons.
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