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L’invention de Savino Montrone au service des handicapés

L’invention de Savino Montrone au service des handicapés

Savino Montrone est un personnage étonnant. Il prétend être à l’origine d’un système novateur applicable au mobilier et qui pourrait faciliter le quotidien des personnes âgées ou handicapés.
Dans un local de l’agglomération clermontoise, Savino Montrone veille sur sa découverte. Très méfiant, il consent seulement à soulever un pan de la couverture qui la recouvre et dévoile ainsi une partie de son invention. Suffisant pour voir qu’elle existe. Insuffisant pour en apprécier le potentiel.

Mais Savino, lui, en est convaincu : son invention va changer le quotidien des handicapés et des personnes âgées. L’homme intrigue. Son accent ne laisse planer aucun doute sur ses origines italiennes. « J’ai 58 ans. Je suis né à Bari, sur la côte Adriatique. Après des études d’architecture, j’ai enseigné la technologie des matériaux, à Naples. » Dans les années 80, il rencontre celle qui deviendra son épouse en 1987. Direction l’agglomération clermontoise où il intègre l’entreprise familiale de sa femme. Deux enfants et 24 ans plus tard, il divorce. Une période « difficile ».

« À chaque contrainte, j’ai répondu par plusieurs solutions »

L’homme est multifonction et complexe, comme l’invention qu’il défend. Il a dispensé des cours d’arts martiaux, de self-défense mais aussi de sophrologie ; photos et témoignages écrits à l’appui. En joueur d’échecs, Savino avance ses pions. Il veut convaincre.

Un système innovant

Le local est plein comme un œuf. Mais chaque chose est à sa place. Rien ne dépasse. Des étagères de livres sur les côtés, un fauteuil, un bureau, des ordinateurs, des outils, une cabine de ponçage : « Ici, c’est mon atelier de design, de conception, de fabrication. »

Tout est propre et rangé. Et au milieu LE prototype. « C’est énorme », dit Savino et il ne parle pas de l’encombrement. Sur un cahier, il trace des dessins pour expliquer son invention mais ne veut pas trop en dire : toujours le culte du secret, la crainte de voir son idée volée. « Trois ans de réflexion, des milliers de calculs. À chaque contrainte, j’ai répondu par plusieurs solutions. » À l’arrivée « un système de coulisses innovant » applicable à « du mobilier de cuisine ou de salle de bains » notamment.

La confiance des moines de Randol

L’ensemble est « solide, évolutif au millimètre et adaptable au handicap de la personne. J’ai déposé un brevet. »

Il ouvre un porte-cartes. À l’intérieur les coordonnées de tous ceux qu’il a déjà contactés : administration, élus, représentants d’associations.

Sur l’un de ses ordinateurs, il affiche une photo, un témoignage de plus pour étayer sa crédibilité : « Les moines de l’abbaye de Randol m’ont accordé leur aide et leur confiance. Ils m’ont prêté un local pendant un mois » pour assembler les différents éléments. Car Savino, s’il est scientifique, est aussi mystique.

Ne jamais baisser les bras

C’est d’ailleurs en étant « brancardier à Lourdes » qu’il aurait eu l’idée de son invention. C’est aussi, alors qu’il était « à genoux, gravement malade » qu’il aurait « bu de l’eau de Lourdes » et aurait été « guéri ». Autant de « signes » du destin qui le poussent à « ne jamais baisser les bras. »

Savino Montrone, entre Léonard de Vinci et Arturo Brachetti. Entre génie et maître de l’illusion et de la métamorphose. La vérité est pour bientôt, si Dieu le veut…

inventeur. Savino en est sûr. Il est tout près du but. Le plus dur reste maintenant « à produire en série à un prix correct pour donner l’opportunité au plus grand nombre de pouvoir acheter du mobilier adapté. »

Mais même avec l’aide de Bernard Maridet, ébéniste à la retraite qui l’épaule dans ses recherches, Savino se heurte à « des entreprises locales trop chères. S’il le faut, je repartirai en Italie. » Et de poursuivre : « Pourquoi ne pas associer les travailleurs handicapés à la fabrication » par l’intermédiaire des CAT ou des Esat. Il a donc revu ses plans de départ.

« J’ai modifié certaines choses pour que le montage soit simplifié et que la production en série soit plus facile. » Une conviction que rien ne semble pouvoir ébranler. Savino parle déjà d’un nouveau concept de fauteuil roulant mais aussi de « ce principe de meubles multifonctions, modulable, évolutif à un prix compétitif » qu’il se verrait bien, déjà, décliner « en canapé-bureau-lit ». Un tout-en-un.

Et si l’Italien créait la surprise face au géant suédois ?

Contact. adc.handesign@yahoo.fr

Pascal Guinard pour lamontagne.fr

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