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Avec le pape nous avons parlé de Lourdes

Ce mercredi, le 15 mai, à la fin de l’audience générale, j’ai eu l’immense joie de m’entretenir avec le pape François, en « prima fila », deux mois seulement après son élection. Il s’est montré attentif à tout ce que j’avais à lui dire, manifestant sa volonté de s’informer au plus près, de manière très personnelle, avec le sens bien concret des responsabilités qui caractérise déjà son pontificat réformateur. Nous avons beaucoup parlé de Lourdes, où j’ai servi dans le domaine de la communication durant près de 26 ans… Le DVD de la revue Lourdes Magazine, que je lui ai offert, lui permettra de remonter le temps et de découvrir tout ce qui a été réalisé aux Sanctuaires de Notre-Dame dans la dynamique de l’Année mariale 1987-1988, puis du jubilé de l’An 2000, et du 150ème anniversaire des apparitions de la Vierge en 2008…..

Pendant notre entretien, une petite statue de Notre-Dame de Lourdes trônait près du podium pontifical, à quelques pas de nous. Il m’a posé des questions précises, et m’a remercié pour le livre que j’ai consacré à la prière avec sainte Bernadette – édité maintenant dans une dizaine de langues, même en chinois – accueillant avec intérêt l’exemplaire en italien dédicacé à son intention.
Confidences à l’oreille, sourires échangés, bénédiction paternelle : ces moments restent gravés en moi, et me permettent aussi d’ouvrir un nouveau chapitre de ma vie, celui de « l’après-Lourdes » auquel Bernadette elle-même a été confrontée, finalement pour le plus grand bien de son âme… En effet, « combien de dommages provoque une vie confortable, le bien-être ; l’embourgeoisement du cœur nous paralyse », comme l’a souligné François le dimanche précédent cette audience, lors d’une célébration de la sainteté au cours de laquelle il a spécialement élevé à l’honneur des autels les martyrs d’Otrante, dont la canonisation avait été annoncée par Benoît XVI, le 11 février dernier, fête de Notre-Dame de Lourdes, en même temps qu’il rendait publique sa renonciation.
Ce que m’a dit le pape François me regarde évidemment, mais il est clair que son amour de la Vierge Marie, son attachement à elle – entièrement abandonnée à l’Esprit-Saint – implique de sa part une volonté de s’appuyer sur la pastorale des sanctuaires marials pour renouveler l’annonce de l’Evangile dans le monde d’aujourd’hui. Et dans les sanctuaires dédiés à la Vierge plus encore qu’ailleurs « l’argent doit servir et non pas gouverner », selon ce qu’il a martelé jeudi dernier devant les nouveaux ambassadeurs, dans un discours d’une grande vigueur, dénonçant « le fétichisme de l’argent », et la dictature du marketing qui hélas sévit parfois aussi dans l’Eglise au détriment des moyens d’évangélisation… Pour lui il s’agit de s’ouvrir sans cesse avec confiance à la nouveauté de l’Esprit-Saint, avec Marie, et non de s’enfermer dans des « structures caduques qui ont perdu la capacité d’accueil », selon ce qu’il vient de déclarer dimanche, lors de la messe de Pentecôte.
De ces questions essentielles en particulier j’ai pu m’entretenir avec lui comme un fils, et il me semblait le connaître depuis toujours tant sa proximité est grande, et son écoute libératrice. Viendra-t-il à Lourdes prochainement, pour répondre à l’invitation que le président de l’association UNITALSI, Salvatore Pagliuca, lui a adressée ? L’Union italienne (et internationale) pour le transport des malades à Lourdes et dans les sanctuaires internationaux (UNITALSI), est très présente à Rome, et participera avec des personnes malades à la procession vers la Grotte de Lourdes dans les jardins du Vatican, le 31 mai prochain. Mais le Saint-Père prend le temps de rencontrer les uns et les autres, et ses voyages se décident progressivement. Il ne se précipite pas, et ira d’abord rendre hommage à la « Notre-Dame du Bon Air »…, à Cagliari, en Sardaigne, sans doute au mois de septembre. C’est justement à l’audience du 15 mai qu’il nous l’a révélé, car la Madonna di Bonaria a donné son nom à sa ville natale de Buenos Aires. Je l’accompagnerai sur cette grande île dont est originaire le Substitut de la Secrétairerie d’Etat, Mgr Angelo Becciu, en attendant de revenir un jour à Lourdes, quand avec son entourage proche il jugera le moment favorable.
Son message délivré à l’audience de mercredi dernier est en tout cas pour moi comme un programme de vie nouvelle. « Il faut apprendre de Marie, revivre son « oui », sa disponibilité totale à recevoir le Fils de Dieu dans sa vie, qui à partir de ce moment s’est transformée », propose François, en nous invitant à invoquer tous les jours le Saint-Esprit afin de nous rapprocher de Jésus-Christ, la Vérité qui s’est faite chair dans la plénitude des temps. « On ne s’empare pas de la vérité comme d’une chose, on rencontre la vérité. Elle n’est pas une possession, elle est une rencontre avec une Personne », souligne-t-il, désireux que nous soyons de vrais disciples.
Après cet échange filial avec lui, dans le souffle de Pentecôte qui est celui du commencement, je souhaite conserver avec soin toutes ces choses, et les méditer dans mon cœur (Luc 2, 15-19), à l’exemple de la Vierge Marie, pour ne jamais devenir un petit notable ou un mercenaire employé, et demeurer davantage un fidèle ami de son Fils, brûlé au feu de son amour !

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