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11 février 2013

pape_240Journée mondiale du malade à Altötting (Allemagne)

Le pape aux malades : “Vous êtes l’image vivante du Christ”. Pour la Journée mondiale du Malade 2013, célébrée chaque année le 11 février pour la la fête de Notre Dame de Lourdes, Benoît XVI nous invite à devenir les uns pour les autres des “Bons Samaritains”.

“Va, et toi aussi, fais de même”, est le thème choisi par le Saint-Père pour son Message à l’occasion de la 21èmeJournée mondiale du Malade, le 11 février, en la fête de Notre Dame de Lourdes, et qui a lieu cette année dans le sanctuaire marial d’Altötting (Allemagne).

Dans le texte, le Pape écrit que “cette journée est pour les malades, pour les personnels de santé, pour les fidèles chrétiens et pour toutes les personnes de bonne volonté un temps fort de prière, de partage, d’offrande de la souffrance pour le bien de l’Eglise et un appel à tous à reconnaître dans les traits du frère malade la Sainte Face du Christ qui, par sa souffrance, sa mort et sa résurrection a opéré le salut de l’humanité. En cette circonstance, poursuit le Saint-Père, je me sens particulièrement proche de chacun de vous, chers malades qui, dans les lieux d’assistance et de soins ou aussi à la maison, vivez un moment difficile d’épreuve à cause de l’infirmité et de la souffrance. Qu’à tous, parviennent les paroles rassurantes des Pères du Concile œcuménique Vatican II : Vous n’êtes ni abandonnés ni inutiles; vous êtes les appelés du Christ, sa transparente image”.

Pour accompagner les malades dans le pèlerinage spirituel qui de Lourdes, “lieu et symbole d’espérance et de grâce”, nous conduit au sanctuaire d’Altötting, le Pape propose la figure emblématique du Bon Samaritain. “La parabole évangélique narrée par saint Luc, poursuit-il, s’insère dans une série d’images et de récits sur la vie quotidienne, avec lesquels Jésus veut faire comprendre l’amour profond de Dieu envers chaque être humain, spécialement lorsqu’il se trouve dans la maladie et la souffrance. Mais, en même temps, avec les paroles qui concluent la parabole du Bon Samaritain : Va, et toi aussi fais de même, le Seigneur indique quelle est l’attitude que doit avoir chacun de ses disciples envers les autres, particulièrement s’ils ont besoin de soins. Il s’agit donc de puiser dans l’amour infini de Dieu, à travers une relation intense avec lui dans la prière, la force de vivre quotidiennement une attention concrète, comme le Bon Samaritain, envers celui qui est blessé dans son corps et dans son esprit, celui qui demande de l’aide, même s’il est inconnu et privé de ressources. Cela vaut non seulement pour les agents de la pastorale et de la santé, mais pour tous, également pour le malade lui-même, qui peut vivre la condition qui est la sienne dans une perspective de foi.”

“Ce n’est pas le fait d’esquiver la souffrance, de fuir devant la douleur, qui guérit l’homme, mais la capacité d’accepter les tribulations et de mûrir par elles, d’y trouver un sens par l’union au Christ, qui a souffert avec un amour infini”, ajoute Benoît XVI, en citant son encyclique Spe salvi.

Plusieurs Pères de l’Eglise ont vu dans la figure du Bon Samaritain “Jésus lui-même, et dans l’homme tombé aux mains des brigands, Adam, l’humanité égarée et blessée par son péché. Jésus est le Fils de Dieu, Celui qui rend présent l’amour du Père, amour fidèle, éternel, sans barrières ni limites”. Mais Jésus est aussi “celui qui se dépouille de son habit divin, qui s’abaisse de sa condition divine, pour prendre la forme humaine et s’approcher de la douleur de l’homme, jusqu’à descendre aux enfers, comme nous le récitons dans le Credo, et porter espérance et lumière. Il ne retient pas jalousement le fait d’être égal à Dieu mais il se penche, plein de miséricorde, sur l’abîme de la souffrance humaine, pour verser l’huile de la consolation et le vin de l’espérance”.

L’Année de la foi que nous sommes en train de vivre “constitue une occasion propice pour intensifier la diaconie de la charité dans nos communautés ecclésiales, pour être chacun un bon samaritain pour l’autre, pour celui qui se tient à côté de nous”, affirme le Pape qui propose comme exemple et stimulant “quelques figures, parmi les innombrables dans l’histoire de l’Eglise, qui ont aidé les personnes malades à valoriser la souffrance sur le plan humain et spirituel”, comme sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face, ‘experte en scientia amoris’ qui sut vivre “en union profonde avec la passion de Jésus” la maladie qui la conduira à la mort à travers de grandes souffrances”.

Le vénérable Luigi Novarese également, “dont beaucoup gardent vivant encore aujourd’hui le souvenir, ressentit de façon particulière dans l’exercice de son ministère l’importance de la prière pour et avec les malades et les personnes souffrantes, qu’il accompagnait souvent dans les sanctuaires mariaux, particulièrement à la Grotte de Lourdes. Poussé par la charité envers le prochain, Raoul Follereau a consacré sa vie au soin des personnes atteintes de la maladie de Hansen jusque dans les endroits les plus reculés de la planète, promouvant entre autre la Journée mondiale contre la lèpre. La bienheureuse Thérèse de Calcutta commençait toujours sa journée en rencontrant Jésus dans l’Eucharistie, pour sortir ensuite dans les rues avec le chapelet à la main pour rencontrer et servir le Seigneur présent dans ceux qui souffrent, spécialement en ceux qui ne sont ni voulus, ni aimés, ni soignés”.

De même sainte Anna Schäffer de Mindelstetten “sut, elle aussi, unir de façon exemplaire ses souffrances à celles du Christ : la chambre de malade se transforma en cellule conventuelle et la souffrance en service missionnaire… Fortifiée par la communion quotidienne, elle devint un intercesseur infatigable par la prière, et un miroir de l’amour de Dieu pour les nombreuses personnes en recherche de conseil. Dans l’Evangile, émerge la figure de la bienheureuse Vierge Marie, qui suit son Fils souffrant jusqu’au sacrifice suprême sur le Golgotha. Elle ne perd jamais l’espérance dans la victoire de Dieu sur le mal, sur la souffrance et sur la mort, et elle sait accueillir avec la même tendresse pleine de foi et d’amour le Fils de Dieu né dans la grotte de Bethléem et mort sur la croix. Sa ferme confiance en la puissance divine est illuminée par la Résurrection du Christ, qui donne espérance à celui qui se trouve dans la souffrance et renouvelle la certitude de la proximité et de la consolation du Seigneur”.

Le Pape a adressé sa vive reconnaissance et son encouragement “aux institutions sanitaires catholiques et à la société civile elle-même, aux diocèses, aux communautés chrétiennes, aux familles religieuses engagées dans la pastorale de la santé, aux associations des personnels de santé et du volontariat. “Puisse en tous grandir la conscience qu’en accueillant avec amour et générosité toute vie humaine, surtout si elle est faible et malade, l’Eglise vit aujourd’hui un moment capital de sa mission”.

Benoît XVI a conclu en confiant la 21ème Journée mondiale du Malade à l’intercession de la Vierge Marie, Mère des Grâces vénérée à Altötting, pour qu’elle “accompagne toujours l’humanité souffrante, en quête de soulagement et de ferme espérance; qu’elle aide tous ceux qui sont engagés dans l’apostolat de la miséricorde à devenir des bons samaritains pour leurs frères et sœurs éprouvés par la maladie et par la souffrance”.

Cité du Vatican, 8 janvier 2013 (Vatican Information Service)

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