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Pèlerinage des motards à Lourdes : la grotte et les copains

Cuir, cylindrées et recueillement. Près de 2 000 motards se sont retrouvés hier dans la cité mariale

«Un de mes copains est mort du cancer il n’y a pas longtemps. J’ai pensé à lui. J’ai aussi prié pour quelqu’un qui est maintenant dans un fauteuil roulant après avoir été accidenté la semaine dernière, à Pau, sur un rond-point. »

Les yeux encore noyés de larmes, Warning, un solide Tarbais dont le blouson en jean vante les mérites du Bol d’or et du groupe de rock AC/DC, vient de poser un imposant cierge de 60 kilos à deux pas de la grotte de Lourdes.

Derrière lui, vêtus de cuir, coiffés parfois de bandanas, et venus pour la grande majorité du sud-ouest de la France, mais aussi de beaucoup plus loin, près de 2 000 motards se recueillent. « Tout ce qui pousse les hommes à s’unir semble répondre au dessein de Dieu », leur rappelle le père Wojciech Kowalewski, qui vient de célébrer la messe.

« On a commencé à 60 »

Voici maintenant vingt ans que, l’Union motocycliste pyrénéenne organise en juin un pèlerinage des motards dans la cité mariale. « Nous avons tous perdu quelqu’un de proche ou que l’on connaissait » explique Stéphane, le président de l’association.

« Quand on a lancé cette idée, on s’est dit que l’on pourrait se retrouver au moins une fois dans l’année pour avoir une pensée pour ceux qui ne sont plus là ».

« Au départ, on était 60. Et de nombreux encouragements nous ont été prodigués. Aujourd’hui, on retrouve ici toutes sortes de personnes : des catholiques, des athées, ceux qui pratiquent, ceux qui ne le font pas. Pour la messe, certains restent dehors, à l’entrée. Mais cela ne fait rien. Ils sont là. Et on se dit que, peut-être, un jour, ils pousseront la porte. »

La « BM » du curé

« Ce qui est important, c’est l’amitié qui passe » confirme Kyky, un pompiste originaire d’Argelès et arrivé sur sa Honda 900 CBR.

« On ne vient pas ici pour parler de nos problèmes mais de notre passion, de mécanique… Pour se retrouver, se faire plaisir. »

De là à évoquer la solidarité qui unit les motocyclistes sur la route, il n’y a qu’un pas. « Être motard, ce n’est pas mettre le cul sur une selle. C’est une façon de vivre. Une entraide aussi. Si on voit quelqu’un en panne sur la route, on s’arrête. »

Tout à l’heure, l’ensemble des participants au pèlerinage vont enfourcher leur machine pour défiler en ville. Après la bénédiction donnée à chacun par le père Kowalewski et Jean-Pierre Schmitt, un prêtre alsacien qui visite ses ouailles en enfourchant sa BMW 1 140 RT. Rugissements des moteurs et sourires des pilotes. La longue procession mécanique s’ébranle dans les rues. Jean-Pierre, le curé motard de Marlenheim, ne ménage pas les litres d’eau bénite. « C’est un bonheur de se retrouver entre copains. »

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