À quand un soutien aux Italiens sinistrés ?

#Lourdes – Le conseil municipal de lundi soir s’est passé plutôt calmement. Bien que tous les rapports aient été adoptés, l’opposition n’a pas manqué de s’abstenir à deux reprises.

Il n’aura pas fallu attendre longtemps avant que l’opposition montre son désaccord. La ville met à disposition gratuitement des terrains à la communauté de communes pour la création de deux multi-accueil pour la petite enfance. «Pourquoi une mise à disposition gratuite ?», demande Jean-Pierre Artiganave. On aurait pu s’attendre à ce que la municipalité loue ou vende ces terrains à la CCPL. «Pour que tous puissent en profiter sans avoir à subir une hausse des prix», répond Josette Bourdeu. L’opposition n’a sûrement pas trouvé satisfaction dans cette réponse et s’abstient lors du vote.

Un besoin sécuritaire

L’une des dernières délibérations portait sur la création d’un emploi «pour faire face à un besoin lié à un accroissement temporaire d’activité» qui, en l’occurrence, découle directement de l’état d’urgence. En effet, dans le cadre des dispositifs de sécurité en vigueur au niveau national face à la menace d’attentats, la municipalité a recruté un agent de sécurité, depuis fin août dernier, afin d’assurer «la sécurisation des accès au bâtiment communal de la villa «Gazagne» abritant des services sensibles comme l’état civil et le CCAS». «Est-ce nécessaire ?», s’interroge l’élu d’opposition Claude Heintz en interpellant la maire. «Oui, ma réponse est oui», avait appuyé Josette Bourdeu avant que la délibération ne soit votée sans d’autres commentaires mais avec l’abstention d’une partie de l’opposition.

Et la solidarité ?

Ce n’est qu’à l’issue de la délibération suivante que Josette Bourdeu a interpellé l’opposition sur son abstention. «Je ne comprends pas votre abstention, s’est-elle étonnée, alors qu’Alain Garrot me dit qu’un agent de la CCAS avait été agressé récemment.» Tout aussi étonné, mais pas pour la même raison, Jean-Pierre Artiganave a, quant à lui, évoqué les tremblements de terre qui ont «lourdement» touché l’Italie, tout récemment, regrettant l’absence de mobilisation de la municipalité pour venir en aide aux Italiens. «Pour les Italiens, Lourdes représente le premier lieu de pèlerinage en dehors de l’Italie», a-t-il souligné, non sans insister sur leur «fidélité» à la cité mariale. «On devrait porter une attention envers ce pays mais je n’ai vu aucun signe de solidarité de votre part», s’est-il étonné. «Nous déciderons lors du prochain conseil municipal tous ensemble», a répondu le maire.

Viktoria Telek et A.-C. E.