Désolation dans les hôtels
Désolation et dégâts considérables, un bilan bien triste pour certains hôtels situés dans le bas de la ville. Après la décrue, le Gave a laissé derrière lui une mare de boue, endommageant sérieusement les établissements se trouvant sur l’avenue du Paradis. Nous avons rencontré Jean Buscail, directeur de l’hôtel Arcades, en plein état des lieux avec un pompier.
«Contre l’eau, on ne peut rien faire», dit-il, dévasté par un constat dramatique. Les bottes en caoutchouc aux pieds, une lampe à la main, c’est presque le parcours du combattant pour circuler au rez-de-chaussée de l’hôtel. La scène est irréelle : la boue a pris possession de la réception, les canapés, les tables basses et les fauteuils, les articles de la boutique, semblent avoir subi un tsunami ! «Ici, l’eau est montée jusqu’à 1,50 m et au sous-sol, il y a encore 2,80 m de hauteur d’eau sur une surface totale de 500 m2.»
Jean Buscail nous guide prudemment dans les entrailles du bâtiment. De l’escalier qui descend au sous-sol, seules 3 marches sont visibles. «Si vous voulez nager pour rejoindre le sous-sol ?», annonce-t-il sur un ton ironique qui ne laisse entrevoir qu’une déception compréhensible.
Dans la cuisine, l’énorme frigo professionnel est tombé, les matériels sont ravagés, les plats errent ici et là, divers objets ont été emportés, c’est le chaos. Plus loin, c’est l’armoire électrique qui a été noyée. Il nous faut enjamber des morceaux de mobilier, des ustensiles, des débris et au fur et à mesure de l’avancée laborieuse dans la boue, c’est la consternation. Une fin de saison bien malheureuse pour certains professionnels de l’hôtellerie lourdaise.
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