Exercice: basilique souterraine évacuée

Les autorités de l’État ont voulu vérifier la chaîne d’intervention lors de l’évacuation de pèlerins à la basilique Pie X. Hier matin, une bombe était annoncée. Action !

«Une bombe explosera à 11 h 30, ce jour, à la basilique souterraine Pie X. Je ne revendique rien !» Voilà le contenu du message téléphoné au commissariat de Tarbes, hier matin, à 10 h 30.

La voix de l’homme semble déterminée, l’appel est immédiatement pris au sérieux pour une mise en branle immédiate de la chaîne d’intervention. Tous les échelons sont concernés, allant de la vérification jusqu’à l’évacuation des pèlerins dont les éventuels blessés ou malades.

Cet exercice diligenté par les services de l’État se voulait être un test des procédures d’évacuation, un test des objets de diffusion de l’information en plusieurs langues, un test de la réactivité des intervenants et de leur coordination, tout en faisant respecter le calme des pèlerins présents invités à regagner leurs hôtels.

«Il y a deux ans, suite à un appel malveillant anonyme, un 15 août, nous avons évacué les Sanctuaires de plusieurs milliers de pèlerins. Tout s’est passé dans le calme », se remémore Philippe Marsais, directeur de cabinet du préfet. Certes, mais un 15 août noir, faudrait-il dire, qui a servi d’enseignement aux autorités et aux services de secours. Pour respecter les 3.500 Italiens en pèlerinage dont 550 malades couchés ou en fauteuil roulant, l’ordre d’évacuer n’a été craché dans les haut-parleurs, en toutes langues, qu’à la fin de la messe, sous l’œil des responsables sécurité des Sanctuaires, des autorités de secours, en présence de la Croix-Rouge et de la Sécurité civile, pour intervention et renfort (voir ci-dessous).