Lourdes plongée dans l’inquiétude
Attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray – Lieu saint
L’annonce de l’attentat perpétré hier à Saint-Étienne du Rouvray (Seine-Maritime) a semé la consternation et provoqué une vive inquiétude à Lourdes (Hautes-Pyrénées) où plusieurs milliers de pèlerins séjournent actuellement. Vers 15 h 30, de nombreux fidèles se sont retrouvés à la grotte de Massabielle, là où la Vierge serait apparue à Bernadette-Soubirous, pour un temps de prière.
Sur les visages des pèlerins se lisait la sidération. Michel, un retraité de Lille, s’inquiétait de «l’absence de fouille et d’une réelle sécurité dans le sanctuaire et la ville».
Hier, c’est bien la sécurité qui était la seule et unique préoccupation des responsables du lieu saint et des élus locaux.
«Cet attentat nous attriste et nous inquiète évidemment. Nos gardes ne sont pas armés. Ils sont essentiellement là pour orienter les gens, les assister en cas de petits problèmes, explique un responsable de la communication du site mariale. Ils seront prochainement renforcés par des vigiles».
Si, depuis quelques semaines, le nombre de gardes postés aux deux entrées principales est passé de deux à quatre, «l’endroit est un véritable gruyère où l’on peut rentrer comme on veut et avec quasiment ce que l’on veut», déplore Josette Bourdeu, le maire de Lourdes. L’élue invitait hier «l’état à débloquer rapidement davantage de moyens, surtout humains, pour faire face à tout problème éventuel» dans ce site de 50 hectares.
Josette Bourdeu ne cache d’ailleurs pas sa crainte que «Lourdes soit un jour la cible des terroristes».
Conséquence des événements tragiques du matin en Seine-Maritime, en fin d’après-midi, Béatrice Lagarde, la préfète des Hautes-Pyrénées, a annoncé l’arrivée prochaine de «31 militaires en arme» qui auront en charge de patrouiller dans le sanctuaire. Les effectifs de police seront aussi «bientôt» renforcés par une équipe cynophile, deux brigades anticriminalité, deux formations motocyclistes urbaines et trois unités de forces mobiles qui seront présentes dans la ville durant le mois d’août. Le centre de secours sera également renforcé par des pompiers du département et un plan de circulation, élaboré par la municipalité, permettra de «mieux contrôler les flux».
À la fin août, un groupe de travail regroupant le sanctuaire, la ville et l’état sera mis en place pour «poursuivre et accroître la sécurité du sanctuaire», a promis la préfète.
La municipalité et le sanctuaire, qui se félicitent des annonces formulées par l’état, attendent désormais l’arrivée de tous ces hommes.
Guillaume Atchouel et Delphine Pereira pour LA DEPECHE
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