Robert Hossein raconte la Vierge et Bernadette
…aux malades de Lourdes
Le metteur en scène Robert Hossein fera souffler samedi l’esprit de ses grands spectacles populaires sur Lourdes pour raconter les Evangiles aux malades et aux pèlerins dans un site habité comme lui par la foi et la souffrance du monde.
“Je suis très heureux d’avoir un public de gens qui souffrent, et c’est la première raison de ce spectacle”, explique Robert Hossein en présentant “une Femme nommée Marie”.
“Une Femme nommée Marie” ne sera jouée qu’une seule soirée, devant plus de 20.000 personnes, dont 1.500 malades venus dans la cité mariale pour le grand pélerinage du 15 août. Le spectacle est gratuit.
Ecrit avec l’historien Alain Decaux, le spectacle met en scène 80 acteurs autour des personnages centraux: Marie racontant les Evangiles à Bernadette Soubirous, à laquelle elle serait apparue en 1858 dans la grotte de Massabielle à Lourdes.
A 83 ans, Robert Hossein a de nombreuses fresques historiques à son actif telles que “Danton et Robespierre”. Les thèmes religieux ne lui sont pas étrangers. Avec “un Homme nommé Jésus”, il est entré dans le Guinness Book pour avoir battu tous les records d’affluence.
Mais Robert Hossein, baptisé “à 40 berges”, a ressenti il y a quelques années à Lourdes “un choc inexplicable” et a souhaité monter un spectacle sur la Vierge “pour les malades”, pour “leur redonner espoir”. Brigitte Fossey prêtera sa voix à Marie.
Au début de la représentation, les acteurs jouant les apôtres descendront de la scène pour partager avec les malades du pain et de l’eau de la source proche de la grotte de Massabielle.
Très croyant, le metteur en scène s’est senti “habité” pendant toute la préparation: “Si le spectacle est abouti, je n’y suis pour rien, j’aurai été inspiré”. “C’est comme si l’on m’avait demandé de partir en mission et de réaliser tout ce qui m’était soufflé (…) le déroulement du spectacle me dépasse”.
Diffusé en direct sur France 3 et en différé sur le parvis de Notre-Dame de Paris le soir-même, “Une femme nommée Marie” sera enregistré en 3D grâce à une dizaine de caméras et ensuite projeté dans Le Monde entier, dont le 24 octobre au Palais des Congrès de Paris.
Robert Hossein s’est trouvé devant un spectacle “tragiquement difficile” à monter: ses financiers habituels, inquiets du retour sur investissement vu la gratuité de la soirée, ne lui ont pas fait confiance.
Le défi a encore été technique (reconstituer la grotte sur le parvis de la basilique du Rosaire) et artistique. On a répété entre minuit et cinq heures pour ne pas déranger les pèlerins.
Pour l’évêque de Lourdes, “Hossein fait des spectacles – je vais dire ce mot de façon tout à fait positive – populaires. Eh bien Lourdes, c’est populaire”, “ça l’a toujours été”. Aux dernières apparitions de Bernadette, “c’étaient des milliers de gens qui étaient là, qui voyaient que dalle, mais qui venaient voir Bernadette, tellement elle était belle dans ces moments-là.
Après “Une femme nommée Marie”, Robert Hossein retrouvera ses grandes productions à Paris. Fin septembre, il prêtera sa voix à Perceval dans “Excalibur, la légende du roi Arthur” au Stade de France.
Il compte monter dans cette enceinte un “Appel du 18 juin” avant la présidentielle de 2012.
“Je me suis dit que si l’on pouvait se taper l’Appel du 18 juin quatre jours avant les élections, représentant tous les partis et tous ceux qui ont donné leur vie, se sont battus pour une raison, ce serait pas mal”, dit-il.
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