Robert Hossein revient sur son amour pour la ville

À l’occasion de la parution d’un livre d’entretiens entre Robert Hossein et François Vayne, l’acteur et réalisateur revient sur son attachement à la cité mariale.

Tous deux se sont rencontrés au cœur de Lourdes. François Vayne, alors directeur de la communication des Sanctuaires, et Robert Hossein se retrouvaient pour la mise en place du spectacle «Une femme nommée Marie». Récemment, les éditions Plon ont proposé à celui qui est actuellement directeur de la communication du Saint-Sépulcre à Rome de réaliser un recueil d’entretiens avec l’immense acteur, comme le confie la maison d’édition : «François Vayne et Robert Hossein se connaissent depuis près de vingt-cinq ans. Fort de cette longue et profonde amitié, Robert a tout naturellement accepté la proposition de François de réaliser ce livre en sa compagnie, désireux tous deux de dialoguer en profondeur, au niveau des âmes, loin des mondanités et des artifices». Et c’est évidemment ce qui fait la richesse de cet ouvrage intitulé «Je crois en l’homme parce que je crois en Dieu». Un rendez-vous accepté avec bonheur par Robert Hossein : «Pourquoi ai-je accepté cette conversation au soir de ma vie ? La proposition de relire mon histoire à la lumière de la foi m’a touché au cœur».

Cela donne un livre plein de tendresse et d’amour où il est question de ses parents, de son épouse Candice, de sa carrière qu’il est inutile de retracer et de sa foi qui lui a inspiré ses spectacles grandioses dont «Une femme nommée Marie» préparé à Lourdes durant des mois et joué, en direct sur «France 3», depuis l’esplanade du Rosaire un soir d’août.

Cet épisode tient d’ailleurs une grande place dans le livre. L’acteur y parle des «mosaïques sur la façade de la basilique du Rosaire qui ont allumé en moi le désir de réaliser cette œuvre scénographique. L’abbé Jean-François Duhar, l’actuel curé de Lourdes, qui était alors prêtre d’une paroisse en montagne non loin de Gavarnie, nous a mis en contact avec Mgr Jacques Perrier».

Une envie de jouer à Rome ?

L’aventure a démarré pour aboutir à un spectacle joué devant des milliers de personnes, sur l’esplanade et devant leur télévision en faisant participer le public : «Dans «Une femme nommée Marie», à Lourdes, l’eau de la Grotte était distribuée à tous les malades à la fin du spectacle. J’aimerais que cela ait lieu par exemple un jour à Rome, sur une place de la Ville éternelle, symboliquement en présence du pape François, avec les pauvres et les malades»

Une évocation qui se poursuit sur plusieurs pages, ces deux hommes étant liés par une amitié qui a débuté à Lourdes. Un ouvrage à découvrir pour connaître encore mieux la vie atypique et passionnante de cet acteur qui aujourd’hui a donné son nom à l’ancienne salle des fêtes et dont le regard couve Lourdes depuis la façade du bâtiment.

« Je crois en l’homme parce que je crois en Dieu » dans la collection Chemin faisant aux Presses de la renaissance, à paraître le vendredi 20 mai.

Delphine Pereira pour LA DEPECHE

Je crois en dieu parce que je crois en l’homme
di Robert Hossein e François Vayne

« Pourquoi ai-je accepté cette conversation, au soir de ma vie ? La proposition de relire mon histoire à la lumière de la foi m’a touché au cœur. Le moment est en effet venu pour moi de remercier Dieu pour les merveilles de sa présence dans toutes les personnes que j’ai eu la joie de connaître sur cette terre. J’ai été élevé dans le culte de la justice et du partage, mon but demeure depuis toujours d’aider les gens à trouver le sentiment d’exister, à s’assumer pour vivre du métier qu’ils ont choisi, et si je crois dans les hommes parce que je crois en Dieu, j’ose dire encore : je crois en Dieu parce que je crois dans les hommes ! Je suis un rebelle par instinct, je sais que l’Église du Christ est bien plus vaste que la hiérarchie qui la dirige. Ouvrons nos cœurs à l’entente, accordons-nous le droit de ne pas être du même avis et unissons-nous à faire le bien. Pour reprendre la phrase de Jean Renoir, “la seule chose que je puisse encore donner dans ce monde cruel et privé de sens, c’est mon amour”. »