Sous le casque, leur handicap disparaît
#Lourdes – Cette année encore, la sortie moto de l’Adapei a bien porté son nom. Pour sa 15e édition, La Balade des gens heureux a permis à plus de 240 participants de vivre une belle expérience placée sous le signe de «l’inclusion» et du «partage».
Ce samedi 28 mai, malgré les orages annoncés pour la journée, le taux d’absentéisme est nul au centre aéré municipal de Lourdes, point de départ d’une virée à moto en binômes entre motards valides et personnes en situation de handicap mental. Impatients de prendre le départ, ils sont tous là, et à l’heure. C’est sous les vrombissements des motos que les participants à cette journée de partage débriefent le programme et effectuent les derniers réglages. Avec une pointe d’appréhension ? Aucunement ! «Bon nombre d’entre eux reviennent chaque année et il y a une vraie connivence entre les pilotes et leurs passagers. La confiance y est tout de suite», explique Évelyne Lucotte-Rougier, présidente de l’Adapei des Hautes-Pyrénées. De plus, les organisateurs ont prévu une double sécurité avec les motards «voltigeurs» chargés d’ouvrir la voie et les «camions» de l’Adapei pour cadrer l’ensemble, sans oublier la Croix-Rouge.
«C’est un peu démentiel notre truc, mais chaque année, les gens sont tellement heureux d’y aller», confie, entre deux aiguillages, Claire. Et visiblement, le bonheur est bien là. Aussi bien du côté des organisateurs que du côté des motards, tous volontaires, et des personnes en situation de handicap qui, le temps de cette balade sur les routes de la Bigorre et du Béarn, oublieront leur handicap.
«Une vraie fête»
«Sous leur casque et leur vêtement, on ne voit pas leur handicap», souligne Évelyne Lucotte-Rougier. Un convoi qui, cette année, aura mis le cap sur les Pyrénées-Atlantiques. À midi, nos «gens heureux» ont été accueillis à Espiute, dans un établissement de l’Adapei 64 dont une quarantaine de résidents a même pu profiter d’un baptême moto.
À leur retour de cette journée qui, finalement, sera passée entre les gouttes, une question essentielle nous vient à l’esprit : «Alors, heureux ?» Les réponses, unanimes, sont sans équivoque. «Je suis fan», sourit Manon. Et la fatigue de la journée ? On y pensera après. Pour l’instant, c’est «l’euphorie», témoigne Claire. «Encore une fois, nous avons gagné. Encore une fois, ils nous ont dit «à l’année prochaine»», se réjouit-elle. «C’est une vraie fête», conclut la présidente à sa descente de la moto. «Je ne peux qu’être fière de cette journée. Quoi de mieux que ce mélange pour partager un moment et s’ouvrir aux autres», s’enthousiasme-t-elle, estimant que «c’est à nous de faire des efforts». Des efforts consentis avec joie par les salariés, les bénévoles et les motards, à l’image de Jean-Bernard Couffitt qui, bientôt à la retraite, reviendra en tant que bénévole l’année prochaine.
Viktoria Telek pour LA DEPECHE
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