Trains, Italiens annoncent un grand projet
Au cours d’une conférence de presse, lundi 24 septembre 2012 dans le sanctuaire de Lourdes, le directeur du pèlerinage du Rosaire (France) et le président de l’UNITALSI (Italie) ont évoqué le problème des trains de pèlerinages. Un dossier récurrent et toujours très délicat. Les Italiens ont décidé d’agir collectivement en annonçant un grand projet.
Lundi 24 septembre 2012, au cours de la conférence de presse conjointement organisée dans le sanctuaire de Lourdes à l’occasion du pèlerinage national italien (du 23 au 30 septembre) et celui du Rosaire (du 3 au 6 octobre), la direction de l’UNITALSI (l’Union nationale italienne d’acheminement des pèlerins malades à Lourdes et dans les sanctuaires internationaux) qui organise ces jours-ci le pèlerinage national italien, a qualifié de “grave” les dysfonctionnements liés à l’acheminement des pèlerins italiens par le train. L’UNITALSI a annoncé la décision des organisations ialiennes de pèlerinages de racheter le parc des trains de pèlerinages que Trenitalia a décidé de mettre en vente d’ici 2015. Cette décision à l’étude doit faire l’objet d’un business-plan. Déjà, un groupe de banques s’est montré favorable au projet. Le coût de ce rachat est estimé à 20 millions d’euros auxquels, à long terme, s’jouteront des frais de fonctionnement et d’entretien de ce parc de trains (pour un montant supplémentaire de 20 millions d’euros). C’est le président de l’UNITALSI, Salvatore Pagliuca, qui en a fait l’annonce. Il s’est fait l’écho de Don Gian Paolo Angelino, le directeur d’une autre grande organisation italienne de pèlerinages (l’OFTAL, Organisation fédérale du transport des malades à Lourdes) qui s’était montré lui-même très inquiet, lors de sa venue à Lourdes la semaine dernière, au sujet du problème des trains pour ses propres pèlerins.
Le train reste le moyen de transport le plus adapté pour acheminer jusqu’à Lourdes le plus grand nombre de pèlerins malades. “Au-delà de l’aspect pratique, il est une composante essentielle du pèlerinage : l’aller permet de se préparer intérieurement à la rencontre avec Lourdes; le retour permet de faire une relecture spirituelle et humaine de tout ce qui y a été vécu”, a mis en exergue Salvatore Pagliuca.
Les Italiens représentent près de 30 % de la fréquentation recensée du sanctuaire, soit environ 250 000 pèlerins chaque année. Ce dynamisme des pèlerinages italiens est rendu possible notamment grâce aux nombreuses organisations – elles sont plus de vingt – chacune proposant des formes de pèlerinage aussi différentes que complémentaires. Elles disposent d’un organe de réflexion commun, le C.N.P.I (Coordinamento Nazionale Pellegrinaggi Italiani) qui leur permet de résoudre par exemple les problèmes d’ordre logistique comme la question des transport des pèlerins et des personnes malades : même durement touchés par la crise économique, les Italiens veulent continuer de faire preuve d’un attachement profond à Notre-Dame de Lourdes et cet attachement passe par le pèlerinage physique jusqu’à Lourdes.
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