Travaille a Lourdes

Lourdes. «Si on endigue le gave il n’y aura plus de grotte»

Les inondations des 20 et 21 octobre dernier ont précipité la réflexion sur l’aménagement et la mise en sécurité des berges du gave. Présentation.

Objet d’une délibération lors de la séance du conseil municipal du 13 décembre, le projet de valorisation de l’espace gave sur son parcours intra-urbain a été plus largement détaillé par Jean-Pierre Artiganave et son adjoint multicartes Michel Azot, notamment sur les options retenues qui, dans le cadre du dispositif de région Grands Sites, conjuguent un aménagement paysager et touristique à des contraintes de prévention et de sécurité que les inondations des 20 et 21 octobre ont brutalement remises en mémoire. «Nous avons obligation de nous prémunir contre ces risques, avec une spécificité supplémentaire liée au caractère brutal et torrentiel de ces crues, explique Michel Azot. Il faut traiter les débordements et le phénomène de percolation. Or, il n’est pas question d’imperméabiliser la rive droite comme cela avait été fait sur l’autre rive par la municipalité Abadie, dans les années «70». Ça ne ferait que déplacer le problème en provoquant une accélération du courant. Nous avons donc privilégié la création d’un espace où l’eau puisse s’épancher et les matières charriées se répandre sans créer de danger.»

Cette création est l’occasion pour la municipalité d’engager une vaste opération de revalorisation du secteur du Paradis, avec l’aménagement paysager d’un espace de 15.000 m2 et la réorganisation des conditions de circulation, de stationnement et du cheminement piéton dans un secteur désormais considéré comme la porte d’entrée principale vers les Sanctuaires.

«La proposition du groupement Gil-Atelier paysages-Soriano/Barrière-Betep a fait l’unanimité du jury et ce de façon anonyme, enchaîne le maire. Plusieurs points ont retenu leur attention : un traitement paysager équilibré qui redonne sa place aux piétons, avec notamment des passerelles derrière le couvent des Clarisses qui leur permettront de rallier le quai Saint-Jean ; un allègement de la circulation sur l’avenue du Paradis avec un report significatif sur l’esplanade et la refonte du stationnement.»

Trois tranches de travaux ont été définies : en amont du pont Pomès, entre les deux ponts et en aval du pont Vieux.

Premiers coups de pioche à l’intersaison 2013-2014.

Une passerelle en question

Parmi les points à discuter dans le projet Gil, le maire souligne la présence d’une passerelle entre les deux rives qui ne répond pas aux besoins des flux piétons, plus concentrés, selon lui, sur le pont Vieux. Idem pour le volant communication Grands Sites proposé par l’architecte, à base de projections sur les bâtiments et de dalles tactiles auquel Jean-Pierre Artiganave préfère un dispositif rive droite avec pour point d’orgue l’inclusion rive gauche d’un édicule d’informations à l’intersection du pont Vieux et de l’avenue Peyramale. LA DEPECHE