«Lourdes, l’hiver» film de saison
Le festival Lourdes au cinéma a démarré hier soir. Pendant trois jours, les projections sur Lourdes, la Grotte, Bernadette, le rocher… retraceront l’histoire mais surtout seront gratuites.
Élevé dans une famille où le père est plus qu’intéressé par le cinéma aide un jeune à plonger dedans. Notre confrère, Jean-Christophe Borde, a eu cette chance de baigner dans les projections et de visonner à l’envi et tout au long de son enfance, adolescence, vie d’étudiant et encore aujourd’hui, de nombreux ouvrages films, courts et longs-métrages et documentaires. Pour la troisième édition du festival Lourdes au cinéma, il a eu carte blanche signée par l’évêque Jacques Perrier, lui-même curieux de la chose. Jean-Christophe a donc déniché de précieux ouvrages et s’est entouré de la présence de plusieurs réalisateurs, dont Marie-Claude Treilhou, venue à Lourdes pour tourner en 1982 « Lourdes, l’hiver ». À la rencontre du public hier soir, elle nous a réservé un entretien.
D’où est venue l’idée de tourner un « 9 minutes » dans « Lourdes l’hiver » ?
Habituée des lieux l’été par les faits de nombreux pèlerinages avec ma mère et mes différentes écoles catholiques où j’étais scolarisée, j’ai eu l’occasion de revenir à la Grotte en plein hiver, un jour morose. J’ai été saisie par le vide de la ville en zone commerciale et j’ai été témoin d’une scène de dispute entre deux personnes âgées. ça m’a donné le fil conducteur de l’histoire.
N’avez-vous pas eu peur d’être en décalage ?
J’aime être à côté du cadre et j’avais gardé un tel sentiment d’incongruité, de drôlerie en ces lieux que je voulais le mettre en forme. Avec le chien, qui est d’ailleurs le mien, les acteurs sont des personnes totalement improvisées actrices qui se sont bien débrouillées.
Pourquoi avoir voulu en débattre avec les spectateurs?
Revenir sur les lieux de mon enfance, revenir sur ces moments de tournage me faisait plaisir, revoir Lourdes l’hiver aussi…
Aujourd’hui vendredi, au cinéma Bernadette, à 20 h 30 : les archives de Lourdes, « Le Congrès eucharistique de 1914 », 11 minutes ; « Pèlerinage des anciens prisonniers et déportés en 1946 », 10 minutes ; « Lourdes, cité de lumière », 34 minutes ; « Lourdes, cité de Bigorre », 40 minutes. Francine Depeyre.
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