C’est leur temps de retrouvailles
#Lourdes – Ils sont des centaines à s’affairer autour de grandes listes dans une tente placée sur la prairie du Sanctuaire de Lourdes. Au fur et à mesure de l’après-midi, les listes qui compilent noms, prénoms, dates d’affectation, villes de provenances et noms d’hôtels commencent à se remplir de numéros de téléphone écrits au stylo. C’est l’espace des retrouvailles du pèlerinage-rencontre des anciens combattants qui a commencé hier et dure jusqu’à mardi. «Je regarde le tableau du 28e Régiment de Dragons pour voir s’il y a des noms que je connais, qui ont été avec nous», explique Francis, venu de Haute-Normandie. Cet ancien combattant de la guerre d’Algérie cherche si un ancien «frère d’armes» est venu cette année, qu’il pourrait contacter.
Raymond, de la banlieue de Rennes, a été appelé en 1960. Il vient pour la quatrième fois au pèlerinage. Et, cette année, «j’ai laissé un message, car il y a un gars que je n’ai pas vu depuis que je suis rentré d’Algérie et qui a laissé son numéro». Le Rennais espère bien le voir durant la fin de la semaine : «Je pense qu’il va me rappeler. Si on vient, c’est pour se retrouver et partager des souvenirs. C’est formidable». Jean-Louis a lui aussi bon espoir de retrouver des «copains» du 24e Régiment d’infanterie de marine : «Nous sommes treize sur la liste et il y en a cinq que je ne connais pas. Mais, maintenant, on retrouve un peu moins de monde qu’avant». Car, sur ces listes, nombreux sont ceux dont le nom ne constitue que la seule ligne de leur compagnie ou de leur régiment.
Le matin, l’ouverture du pèlerinage-rencontre a rassemblé des milliers de personnes sur la pelouse de la prairie du Sanctuaire. Un foulard rouge autour du cou, les pèlerins ont suivi le défilé de près de 300 porte-drapeaux, assis sur des chaises de camping, un peu comme au Tour de France. Spahis et chasseurs alpins ont ouvert la marche, précédés du recteur André Cabes, du colonel Daniel Lavigne. Un pèlerinage réglé au millimètre, qui marche comme un vrai régiment.
A. G. pour LA DEPECHE / Photos Rachel Barranco
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