Crise des migrants, Lourdes prête à l’accueil
La cité mariale prête à l’accueil «dans sa tradition»
Avec un mandat de l’Association des maires des Hautes-Pyrénées, Josette Bourdeu est allée à Paris pour la première réunion visant à coordonner un accueil des réfugiés. «Dans la tradition de Lourdes», elle est prête à accueillir.
Josette Bourdeu, maire de Lourdes, s’est vite sentie concernée par l’annonce d’accueillir des réfugiés, notamment syriens, en France. Le samedi 12 septembre, elle a représenté l’ensemble des maires des Hautes-Pyrénées lors de la première réunion convoquée par le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, qui s’est tenue à Paris, à la Maison de la chimie. Pour la première magistrate de la cité mariale, «Lourdes doit répondre à sa tradition d’accueil, de ville fraternelle». Mais pas à n’importe quelle condition. Josette Bourdeu estime que l’accueil doit se faire de manière coordonnée et sérieuse. «La générosité ne suffit pas. Il faut organiser institutionnellement l’accueil», plaide-t-elle. En ajoutant que les élus doivent être unis pour une action efficace.
Dans cet état d’esprit, Josette Bourdeu compte réunir les associations spécialisées dans l’aide aux réfugiés. L’idée est de mettre autour de la table «les Restos du cœur, le Secours catholique et populaire, Écho 65» qui, dans le département, accueillent déjà des chrétiens d’Orient depuis l’an dernier. La première magistrate de Lourdes précise que «l’accueil pourra être mis en marche une fois l’autorisation de rester en France accordée». Et, pour elle, accueillir, ce n’est pas qu’un logement, mais dans la vision de l’État, c’est aussi l’éducation, l’apprentissage de la langue. Un accueil qui «doit aller jusqu’à l’intégration».
Le chiffre: 34 adultes >Et 9 enfants. Ont été accueillis à Lourdes et dans ses environs, lors de l’accueil des chrétiens d’Orient.
Un accueil déjà engagé
Depuis 2014, 9 familles de chrétiens d’Irak se sont installées à Lourdes, logées à la cité de l’Ophite. La dernière famille est arrivée début septembre. Depuis le 1er mai 2015, 20 places d’hébergement d’urgence ont aussi été créées par l’État dans la cité mariale, notamment pour des familles de demandeurs d’asile provenant du Caucase et des Balkans. Ces places sont gérées par l’association des cités du Secours catholique. Elles s’ajoutent aux 18 places de mise à l’abri depuis le 1er décembre 2014, gérées par la Croix-Rouge.
Alexandre Guérin pour LA DEPECHE
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