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Des policiers en manque de repos ?

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Un certain mécontentement a envahi les policiers de Lourdes, selon le syndicat Alliance. Il est dû à des difficultés à prendre repos et congés durant le mois de mai en raison du dispositif «Sentinelle».

Le syndicat Alliance a alerté de la situation durant le mois de mai. Les policiers de Lourdes n’arrivent pas à prendre leurs jours de repos. Depuis la tentative d’attentat contre une église à Villejuif, en avril dernier, l’opération «Sentinelle» a été déclenchée à Lourdes. Un dispositif de sécurité créé en janvier, suite aux tueries de «Charlie Hebdo», pour renforcer le plan Vigipirate. Une mission pour des spécificités lourdaises : les pèlerinages, notamment des chrétiens d’Orient et celui, international, des militaires. L’activité de sécurité de la police nationale à Lourdes a battu son plein entre le 1er et le 17 mai. «Les collègues de Lourdes ont fait remonter qu’ils n’arrivaient plus à poser leurs jours de repos et leurs congés», constate Éric Argence, secrétaire départemental d’Alliance. «Ce sont des professionnels, ils acceptent les missions qu’on leur demande en situation de danger imminent. Mais sans jours de repos, avec des horaires décalés, ça devient compliqué», assure-t-il.

Des missions nécessaires pour assurer la sécurité des lieux de culte et celle des pèlerins. Mais dans un contexte où «l’effectif du commissariat de Lourdes a chuté de 50 % en dix ans», rappelle le secrétaire d’Alliance. Alors que «suite aux événements de «Charlie Hebdo», des renforts ont été promis. Mais rien de concret n’a été proposé», pointe Éric Argence.

«Très sollicités»

«Les policiers de Lourdes ont été effectivement très sollicités en raison de deux pèlerinages sensibles du point de vue du risque terroriste, reconnaît le commandant Laurent Coindreau, directeur départemental de la sécurité publique. Cet engagement plus important est conforme à leur mission et prévu par leur statut. Les policiers concernés ont, à présent, toutes facilités pour prendre leurs récupérations.»

Le problème devrait donc être réglé. En apparence, selon Éric Argence. «Il faudrait créer un 4e corps de soutien qui permettra aux adjoints de sécurité d’intégrer la police nationale et répondra à la nécessité d’un déploiement immédiat de nouveaux policiers par un recrutement que l’on évalue à 6 pour Lourdes», revendique le secrétaire d’Alliance. Il dénonce aussi «l’immobilisme des carrières et les problèmes de sécurité des locaux et des policiers».

Alexandre Guérin

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