Francis Cabrel, le Christ au cœur
“J’adhère totalement aux fondements du message du Christ, qui est d’une grande clarté et qui parle d’amour du prochain”, confie l’artiste dans le cadre de la promotion de son treizième album.
Il vient de franchir le cap de la soixantaine, ses enfants ont grandi et vivent leur vie, et lui et sa compagne avancent, comme nous tous. Après un demi silence de sept années, le temps que les mots reviennent et que les maux s’effacent, et qu’un Soldat Rose et Bod Dylan passent par là, Francis Cabrel revient avec un treizième album studio, baptisé In extremis. Et soudain l’on se rappelle de tous ces morceaux, de tous ces accords de guitare que l’on connaît en fait par coeur, mais qui nous étaient sortis de la tête.
Un chanteur très discret
Et puis l’on pense à tout ce que l’on ne sait pas, malgré nos temps connectés, de cet auteur compositeur et interprète resté fidèle à sa province, à son village. Et l’on se dit que ce n’est pas plus mal, au fond, de de ne connaître d’un chanteur que ses chansons. Ou presque. Pourtant, au détours des interviews, de cette interminable tournée de promotion qui accompagne inévitablement chaque album, Francis Cabrel s’est cette fois laissé à quelques confidences. Sur sa vie, sa famille, sa foi, notamment à nos confrères du Pèlerin, des DNA ou du JDD.
Des valeurs catholiques
Il faut dire que, dans le morceau Dans chaque cœur, qui met en scène la crucifixion, la foi fait plus que poindre. “Ce n’est ni un aveu, ni une déclaration publique, car je n’ai jamais fait mystère de ma foi, reconnaît franchement l’artiste. Je suis catholique de fait et de conviction. Mes grands-parents, d’origine italienne, étaient très pratiquants. Mes parents m’ont inculqué les valeurs du catholicisme. Quand j’évoque « le crucifié du Golgotha », son sacrifice résonne parfaitement en moi.” Pourquoi la religion est-elle à ce point présente sur l’album ? “Parce que dans l’époque brutale que l’on vit, il est important de se resserrer autour de choses très simples, et le message premier de la religion que je connais le mieux -la religion catholique- est basé sur l’humanité, l’amour, le respect de l’autre. Un refuge simple, mais c’est peut-être l’une des solutions. Je ne suis pas pratiquant, mais je respecte tous ceux qui pratiquent… Tout au long de ma vie, j’ai suivi, même inconsciemment, les grands préceptes religieux, ce sont des règles de vie en société qui sont intelligentes.” “Avec l’âge, on devient un peu plus mystique, reconnaît toutefois le chanteur dans les colonnes du JDD. J’ai grandi avec le Christ, à la maison, à l’église, dans les rues de mon village. C’est fascinant de voir comment d’un supplice on a fait un symbole d’amour et d’espérance. Et on n’en a jamais eu autant besoin qu’en ce moment. Mais je ne suis pas pratiquant. J’ai un problème avec le décorum, c’est mon côté protestant. Le message d’abord, le message seulement. J’ai opté pour la prière en chansons et l’art pour seule religion.”
Foi dans la jeunesse
S’il espère que les mots, les discours, du pape François se transformeront en actes concerts, c’est dans la jeunesse que ce jeune sexagénaire place ses espoirs : “On prétend souvent que les valeurs chrétiennes sont menacées ou en recul. Mais des événements comme les Journées mondiales de la jeunesse, qui rassemblent des centaines de milliers de jeunes, donnent le sentiment qu’il y a un regain de spiritualité. Je suis admiratif de cette ferveur qui dépoussière l’image des catholiques, qu’on assimile trop souvent à des personnes âgées et conservatrices. La jeunesse catholique me semble prête à suivre le pape François dans ses réformes.”
Avviso: Le pubblicità che appaiono in pagina sono gestite automaticamente da Google e sono necessarie a poter mantenere gratuite queste pagine. Pur avendo messo tutti i filtri necessari, potrebbe capitare di trovare qualche banner che desta perplessità. Nel caso, anche se non dipende dalla nostra volontà, ce ne scusiamo con i lettori.