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Les autocaristes veulent des dérogations

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#Lourdes – Depuis lundi dernier, un nouveau plan de circulation a été instauré pour sécuriser la zone autour du Sanctuaire. Dans ce secteur touristique, les sociétés de transports en car demandent des aménagements pour leur activité.

Un sens unique de circulation «jusqu’à cessation du danger», du boulevard de la Grotte à la rue homonyme, des blocages temporaires de circulation deux fois par jour. Les mesures mises en place pour sécuriser la zone du Sanctuaire lors du pèlerinage national de l’Assomption changent radicalement les habitudes de déplacement à Lourdes. Dans cette ville particulièrement touristique, où une part importante de l’activité économique tourne autour du pèlerinage, ces mesures ont provoqué quelques réactions. Mardi soir, une réunion a même été organisée entre la municipalité et l’intersyndicale des commerçants de Lourdes. Pour Christian Gélis, le vice-président de l’intersyndicale, «c’est un dispositif de sécurité responsable. Certes, il pose la question de l’acheminement des clients et de l’approvisionnement pour les hôtels, mais ça peut évoluer en avançant».

Et des demandes d’ajustements ont justement été soulevées lors de cette réunion. «Tout le monde est pour la sécurité, il faut des blocages de circulation. Mais c’est compliqué pour desservir les hôtels», juge un transporteur lourdais, membre du syndicat des omnibus d’hôtels. Alors, cette organisation professionnelle plaide pour «la réouverture de la rue Sainte-Marie et du pont Vieux. Ça désengorgerait la circulation et changerait 90 % des problèmes».

Des laissez-passer pour les arrivées d’hier

Hier, les choses ont un peu évolué pour fluidifier la circulation alors que des cars sont arrivés en masse en fin d’après-midi, à la veille du pèlerinage national.

Des laissez-passer pour les autocaristes lourdais et d’ailleurs, après contrôle sur les points mobiles, ont été délivrés pour la journée afin de contourner le blocage de la circulation dans les rues adjacentes du Sanctuaire, de 18 heures à 23 heures. «C’est une bonne avancée», se réjouit un transporteur lourdais.

Car, pour ces professionnels du transport, bien que des parkings aient été mis à disposition pour déposer les passagers lors des heures de neutralisation de la circulation, «nous avons des clients qui sont des personnes âgées, des malades qui marchent difficilement. Le blocage de la circulation a été calqué sur de grands festivals comme Avignon ou les Francofolies, mais ce n’est pas le même type de personnes», juge un autocariste de Lourdes. Et les sociétés de transports ont-elles changé leurs habitudes, en décalant leurs horaires ? «C’est impossible. Nous sommes tributaires des vols charters, des arrivées des trains», répond Alain Guiraud, un transporteur de Beaucens.

Alexandre Guérin pour LA DEPECHE

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