Lourdes. Le grand nettoyage
1.200 caravanes de gitans placées aux quatre coins de la ville, ça laisse des traces. Après leur départ, les services espaces verts et voirie procèdent à un grand nettoyage et ramassent un peu de tout.
13 h 30, Denis Peyrègne, responsable du service espaces verts, distribue le travail à ses équipes. « Les roches du parking du Lapacca sont à déplacer, ordonne-t-il. Après, tu iras au Tydos, puis route de Tarbes, puis au Paradis, puis… puis… » La liste est interminable. Il restera du travail pour quelques jours encore.
Tout ce qui a été « construit » au début de l’été pour empêcher les intrusions de caravanes avant l’heure autorisée doit maintenant passer à la déconstruction. « L’objectif est que dans trois semaines, la ville de Lourdes ait retrouvé son lustre et ses couleurs, poursuit le responsable, mais pour y arriver, les agents vont vivre des moments intenses. »
Et ce travail incombe aux services espaces verts et voirie « car les parkings et les rues sont remplis de détritus qu’on doit évacuer ». Franck Cazenave, chef d’équipe adjoint au responsable Michel Maruéjouls, ajoute : « D’abord, les gars font le tri sélectif puis sur du bitume passent la balayeuse, en revanche, le travail devient détestable sur l’herbe car, là, aucun engin ne passe, tout est à faire à la main, se lamente-t-il, imaginez les tessons de bouteilles dans l’herbe et les capsules de canettes, les mégots enfoncés par les pieds ou les roues de véhicules. »
On s’approche du cauchemar. « Parce le propriétaire du terrain met des brebis à pacager, il est hors de question que des bouts de verres subsistent. » Sans parler des rives du gave le long du terrain Abadie : « On trouve de tout, nos gitans sont de parfaits bricoleurs ou de mauvais cyclistes, ils abandonnent des cadres de vélos, des moteurs, des batteries, des barbecues encore sur la bouteille de gaz… » Un inventaire à la Prévert qui avoisine les 2 t « mais les trois moteurs de camions, avenue Jean-Moulin, ont pesé lourd dans la balance », ironise Franck Cazenave. Mais le pire reste les latrines : « Ils ont la culture du champ de maïs plus ou moins proche du campement, alors on met les mains dans la m… ». Un dur travail qu’il faut saluer.
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