Monseigneur André Dupuy, Lourdes le 02 octobre 2022
« Le Christ Jésus, lequel, étant en forme de Dieu, n’a pas regardé comme un objet à ravir d’être égal à Dieu, mais s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ; et, étant trouvé en figure comme un homme, il s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix »
L’œuvre du Serviteur, ou son propos, est présentée sous trois aspects dans ces versets :
- Il fera valoir le jugement à l’égard des nations (v. 1)
- Il fera valoir le jugement en faveur de la vérité (v. 3).
- Il établira le juste jugement sur la terre (v. 4).
Pour le prophète, il est clair que le résultat final que le Serviteur a en vue sera atteint certainement ; cela est confirmé par la répétition du mot « jugement » souvent employé dans l’Ancien Testament. Il signifie fondamentalement que toute activité doit être contrôlée par la loi divine. Le Serviteur de Dieu ne se lassera pas et ne se hâtera pas jusqu’à ce qu’Il ait établi le juste jugement, que toute activité humaine soit désormais réglée par la loi de Dieu.
De telles paroles dans l’Ecriture ne sont-elles pas l’annonce d’une chose miraculeuse ? Le royaume d’Israël, du temps d’Esaïe, était déjà chancelant et allait bientôt disparaître. Du « plus petit de tous les peuples » (Deut. 7 : 7), il ne resterait bientôt plus qu’une troupe de captifs sans défense. Et pourtant ces paroles mettent en évidence la sublime conception du moment où toute la terre sera paisiblement régie en accord avec la Loi de Dieu.
Il vaut la peine de citer à ce sujet le commentaire d’un auteur bien connu :
«La manière dont le service de ce serviteur doit se dérouler est annoncée il y a déjà près de deux mille cinq cent ans, dans un dialecte qui a maintenant disparu, à une troupe de captifs sans défense. La forme de civilisation d’alors est depuis longtemps ruinée, mais il n’y a rien de « dépassé » de périmé dans ce message. Il reste parfaitement adapté aux besoins de l’humanité et son caractère est universel. Ces paroles sont dictées par un amour qui ne périt jamais, alors que les prophéties et les langues auront leur fin (1 Cor. 13 : 8). Le message s’adresse encore aujourd’hui à notre coeur et à notre conscience, avec toujours la même tendresse et la même autorité».
Il faut se rappeler que les prophètes de l’Ancien Testament ont la terre pour horizon. Cet horizon n’atteint les cieux que dans certaines rares occasions. C’est le cas dans le livre d’Osée, un contemporain d’Esaïe, ou encore chez Daniel qui « voit » quelqu’un comme un fils d’homme venant avec les nuées des cieux (7 : 13). La « vision » chrétienne a été, dès le début beaucoup plus étendue. Parmi toutes les révélations que Paul reçoit, on trouve celle qui présente les cieux et la terre, réunis sous la seule autorité de Christ. Il est question aussi de cette « grande foule », issue de toute tribu et nation. Sa sphère de bénédiction se situe au ciel. Elle forme un Corps uni à Christ, dont Lui-même est la tête. De sorte que nous pouvons être remplis de louange, en considérant les richesses insondables de Christ !
Mais Dieu se propose de bénir aussi la terre. Le prophète Esaïe, tout en décrivant les caractères de son futur service, encore à venir, met en évidence les caractères du Serviteur. En écoutant sa description, nous comprenons que la Personne dont il parle est le Seigneur, notre Sauveur Jésus Christ.
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