Un discours d’ouverture pour la paix et le dialogue
Assemblée plénière de la conférence des évêques
Hier matin, l’assemblée plénière de la conférence des évêques a débuté à l’hémicycle du Sanctuaire de Lourdes. Le président Mgr Georges Pontier a tenu son discours d’ouverture devant les 119 évêques présents cette semaine.
Après une prière à la Grotte à 8 h 30, la centaine d’évêques présents pour l’assemblée plénière s’est retrouvée à l’hémicycle. L’an passé, le discours d’ouverture n’avait pas eu lieu, à cause de l’état de santé du président. Cette fois-ci, l’élocution d’une demi-heure de Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille et président de la conférence des évêques de France, a lancé l’assemblée.
«Nous sommes invités à nous regarder avec respect, à privilégier le dialogue. Il n’y a pas d’autres chemins pour obtenir la paix et bâtir un monde plus juste et plus fraternel», commence-t-il, pour évoquer les différents conflits dans le monde. «Daesh a perdu une bonne partie de sa capacité de nuisance sur le territoire de la Syrie et de l’Irak. Mais il n’a sûrement pas perdu ce qu’il a semé en termes de méfiance, de violence, de haine, de désir de vengeance», met-il en garde, tout en invitant les responsables politiques à «faire confiance au dialogue». Mardi, les évêques vont recevoir Mgr Mirkis, archevêque de Kirkouk et de Souleymanié, qui viendra partager sa vision de ce temps de l’après-guerre. Vaincre la peur, c’est ce que les évêques tentent de faire. «La violence s’exprime sous des formes bien diverses dans notre monde», ajoute Mgr Pontier, en évoquant les conflits en Afrique, en Asie, mais également les attentats en France, comme l’attaque de Marseille il y a un mois. «Nous ne voulons pas que des Français aient peur les uns des autres.»
Une société individuelle
«Notre pays a du mal à trouver un projet accepté par une majorité.» Pour le président de la conférence des évêques, la confiance se délite dans la société. Les évêques souhaiteraient pouvoir participer au débat de l’exercice politique. «Certains nous en refusent le droit, convaincus que la place des religions doit rester dans les limites closes des maisons et des célébrations cultuelles. Nous ne le pensons pas.» Ensuite, futurs débats sur les lois de bioéthique et de l’euthanasie ont été abordés, ainsi qu’une allusion à la PMA. «Si nous comprenons l’apport bénéfique des progrès scientifiques, nous souhaitons qu’ils ne deviennent pas immédiatement la source incontestée de soi-disant droits nouveaux. Il y va du juste respect de chacun.»
Lutte contre la pédophilie
Depuis plus d’un an maintenant, les évêques ont mis en place des mesures pour lutter contre la pédophilie. «Pour ne parler que de l’Église, il est clair qu’il nous faut encore aller plus loin dans la compréhension de ce qui se joue dramatiquement dans ces crimes sexuels et dans l’existence de ceux et celles qui en ont été victimes. Il nous faut tout mettre en œuvre pour tendre vers la tolérance zéro à laquelle nous appelle le pape François», termine-t-il, en assurant que le travail contre ces dérives se poursuit avec détermination et humilité.
L’assemblée plénière se poursuit jusqu’à mardi au Sanctuaire.
Avviso: Le pubblicità che appaiono in pagina sono gestite automaticamente da Google e sono necessarie a poter mantenere gratuite queste pagine. Pur avendo messo tutti i filtri necessari, potrebbe capitare di trovare qualche banner che desta perplessità. Nel caso, anche se non dipende dalla nostra volontà, ce ne scusiamo con i lettori.