Réunion de famille chez les Soubirous

Dans la famille Soubirous, demandez la quatrième génération. Pratiquement au grand complet, les descendants de Jean-Marie Soubirous, frère de Bernadette, se sont retrouvés en ce dimanche de pèlerinage, comme ils ont l’habitude de la faire. Une famille soudée malgré son éparpillement dans toute la France qui s’était donné rendez-vous à la maison paternelle tenue par Francis Bayoumeu : «J’ai épousé une Soubirous, plus exactement une arrière-petite-nièce de Bernadette, c’est la quatrième génération après Jean-Marie, qui fut d’ailleurs le seul à avoir une descendance».

Cette maison visitée par de nombreux touristes, Francis y tient beaucoup, à l’instar du reste de cette grande famille : « Ici, on expose des choses qui étaient un peu laissées à l’abandon, c’était un peu fouillis. La maison, nous l’avons laissée avec uniquement les meubles, et ici, dans cette pièce, nous exposons l’arbre généalogique, des tableaux, des portraits et cette robe de baptême brodée par Bernadette elle-même et qui a servi à l’occasion de tous les baptêmes des enfants de la famille, ils sont tous passés dedans ».
« On est né avec »

Anne, sa fille, est tout aussi heureuse de cet héritage exceptionnel qu’elle a hâte de transmettre à ces deux jeunes enfants, Adrien et Baptiste. Un bonheur pour cette Lourdaise : «J’habite à Lourdes, et depuis toujours, j’ai baigné dedans. En fait, je peux dire comme les autres descendants que je suis née avec, c’est naturel et, bien sûr, quelque chose que l’on tient à laisser à nos enfants. Par exemple, cette maison, nous sommes prêts à la garder, il faut qu’elle reste dans la famille le plus longtemps possible».

Sophie, c’est l’arrière-arrière-petite-nièce de Bernadette, elle, habite à Bartrès et va au collège de Sarsan et c’est avec pudeur qu’elle parle de son appartenance à une famille mondialement connue : «Moi, je n’ai pas le même nom alors les gens ne le savent pas forcément, les proches le savent, mais c’est surtout ceux qui, comme ma cousine Diane, s’appellent Soubirous avec qui ont fait tout de suite le rapprochement. Mais il y a aussi ceux qui sont par exemple en Bretagne. Dans le Nord, on n’y prononce pas le S à la fin du nom, alors les gens mettent plus de temps avant de réaliser et de faire le lien entre Bernadette et Lourdes».

À la veille de la fête de sainte Bernadette, c’est cette famille emblématique qui a ouvert la procession jusqu’à la Grotte avec Mgr Perrier. D.P.

La Dépêche du Midi