Un bénévole pas comme les autres
C’est une première pour la cité Saint-Pierre. Un évêque a choisi d’y résider pour sa retraite. Et Mgr Lacrampe s’implique dans la vie communautaire.
«Si on arrache l’homme à un pays, on n’arrache pas le pays au cœur de l’homme.»
C’est ainsi que Mgr André Lacrampe explique son retour aux sources, dans ses Pyrénées natales, après trente années d’épiscopat. «Il faut fleurir là où on est planté», explique-t-il de manière très littéraire.
Depuis le mois de décembre, il séjourne à la cité Saint-Pierre à Lourdes. Selon le droit religieux, un évêque poursuit sa tâche jusqu’à ses 75 ans, sauf s’il doit l’arrêter pour raison de santé. «Ce fut mon cas», commente Mgr Lacrampe.
Sa renonciation à la charge du diocèse de Besançon devient officielle le 25 avril 2013.
Pourquoi faire sa retraite à la cité Saint-Pierre ?
Pour des raisons affectives d’abord. «J’ai été élève à la maîtrise Notre-Dame de Lourdes.Et nous venions souvent ici dans nos promenades, ramasser des châtaignes», raconte-t-il empreint de nostalgie. Ses venues antérieures lors d’assemblées et ses liens soudés avec le Secours catholique lors de voyages en Afrique et Amérique latine ont conforté sa décision. Depuis son arrivée, il est ravi de l’accueil des plus démunis et du partage avec les bénévoles. «Je découvre une vie communautaire. Je vais m’efforcer de répondre aux sollicitations et de donner la parole aux «sans-voix».»
Et c’est avec joie que le directeur, Gonzague Amyot d’Inville, accueille pour la première fois à la cité Saint-Pierre, un évêque en retraite.
«J’ai été frappé par sa proximité avec les gens. Il est vraiment dans l’esprit de la cité.» Il a déjà sollicité Mgr Lacrampe pour quelques messes et pour communiquer. «Il a présenté la cité Saint-Pierre à l’assemblée espagnole. C’est un passeur», décrit le directeur.
Passé du pied du Béout au pied du Pibeste, «ce bénévole pas comme les autres» s’intègre avec les salariés, les bénévoles et les pèlerins. «Un frère au milieu des frères.» S. C.
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